Grippe aviaire : des règles respectant tous les modes de production

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Par AFP
Publié le 15 février 2017 - 14:24
Mis à jour le 17 février 2017 - 21:34
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Un élevage de canards le 5 janvier 2017 à Bars dans le sud-ouest de la France
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© REMY GABALDA / AFP/Archives
Un élevage de canards le 5 janvier 2017 à Bars dans le sud-ouest de la France
© REMY GABALDA / AFP/Archives

Le Comité interprofessionnel du foie gras (Cifog), qui se réunit jeudi à Bordeaux, souhaite mettre en place de nouvelles règles pour se prémunir des épizooties qui respectent "tous les modes de production", en décalage du ministre de l'Agriculture qui a appelé lundi à "revisiter le modèle de production".

"On cherche à avoir des règles qui respectent tous les modes de production, qui ne fustigent pas les uns contre les autres. La filière, elle est plurielle, le risque sanitaire, il est aussi bien pour les petits que pour les gros", a déclaré mercredi à l'AFP Marie-Pierre Pé, déléguée générale du Comité, qui avait été accusé par certains éleveurs de défendre surtout les intérêts des grands opérateurs agro-alimentaires.

Mme Pé s'est dite "surprise" par la prise de position de Stéphane Le Foll, qui avait appelé lundi à revoir l'organisation de la filière. "Il va falloir avoir une stratégie pour limiter les transports, on va essayer de signer un contrat avec le Cifog pour revisiter le modèle de production", avait-il-dit devant la presse.

"Nous avons eu plusieurs réunions avec les opérateurs du transport, pour faire des propositions. On sait où sont les maillons faibles, on sait ce qu'il faut faire", a indiqué Mme Pé, tout en estimant que Stéphane Le Foll est "bien conscient qu'il n'y a pas que la question du transport" qui se pose.

"Ce n'est pas parce qu'on déplace les animaux qu'on est plus exposé que si on ne les déplace pas et qu'on ne respecte pas les règles de biosécurité, il faut prendre la juste mesure de tout ça", a insisté Mme Pé, tout en indiquant travailler "en permanence avec le ministère de l'Agriculture".

Tout en déclarant que les transports ont constitué un "facteur de propagation au démarrage de l'épidémie", Mme Pé a estimé qu'"il n'y a pas que ça, il faut sécuriser sur le plan sanitaire". Elle a évoqué notamment le nettoyage et la désinfection des canards qui doivent être revus: "avec ce virus qui est très agressif, les process de nettoyage sont mis à mal. Le virus H5N1 se détruisait relativement facilement, le H5N8, on voit que c'est plus compliqué".

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