Grippe aviaire : le nouveau ministre annonce "un deuxième régime d'aide"
Le nouveau ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a annoncé vendredi un "deuxième régime d'aide" pour les professionnels du foie gras du Sud-Ouest, victimes de l'épizootie de grippe aviaire.
L'annonce a été faite par le ministre sur RTL au lendemain de sa prise de fonction en remplacement de Jacques Mézard, qui a été nommé à la Cohésion des territoires.
"Il y a un rassemblement dans les Landes ce matin de l'interprofession du foie gras (Cifog, NDLR)", a dit le ministre.
"Je leur ai transmis un message: nous allons lancer un deuxième régime d'aide pour permettre aux éleveurs de passer le cap", a-t-il ajouté.
De nombreux éleveurs de palmipèdes à foie gras français ont dû vider leurs élevages pendant plusieurs semaines cette année pour tenter d'éradiquer l'épidémie, détectée fin 2016.
L'ensemble des professionnels a été touché par l'arrêt d'activité: naisseurs, éleveurs, gaveurs, abattoirs, fabricants de foie gras et filière commerciale. Ils avaient déjà été frappés par une première épizootie d'un autre virus de grippe aviaire en 2015-2016.
Le ministre a par ailleurs confirmé qu'il allait reprendre le calendrier établi par son prédécesseur pour que les retards de versement des aides européennes à l'agriculture puissent être "réglées" avant septembre.
Sur les futurs Etats généraux de l'alimentation, annoncés durant la campagne par Emmanuel Macron, M. Travert a indiqué que la question principale à résoudre était celle de la "valeur" des produits alimentaires qui doit revenir aux producteurs, face à la part que s'allouent les transformateurs et la distribution.
Il a annoncé dès juillet des "ateliers dans toute la France" pour "réfléchir" à la manière de mieux consommer, faire monter en gamme les produits, de manière à "définir une valeur contractuelle" des produits.
"Il faut qu'à l'automne on puisse dégager un certain nombre de propositions" a-t-il dit.
Dans le cas spécifique du lait, "valeur mondialisée", le ministre souhaite "redonner une certaine puissance aux organisations de producteurs" face aux collecteurs et industriels de l'agroalimentaire.
Enfin, interrogé sur l'utilisation de pesticides, il a répété ce que disaient ses prédécesseurs: il faut remplacer les produits phytosanitaires pour lesquels il existe des versions plus vertueuses, mais lorsqu'il n'existe pas de solution, les agriculteurs peuvent continuer à les utiliser, a-t-il souligné, en citant l'exemple des producteurs de carottes.
"Il faut travailler sur la recherche" a-t-il fait valoir.
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