Il accuse Uber d'être responsable de son divorce et réclame 45 millions d'euros
Un mari infidèle du sud-est de la France réclame en justice 45 millions d'euros à la société californienne de réservation de voitures avec chauffeur Uber, l'accusant d'être responsable de son divorce à cause d'un bug informatique qui a révélé à sa femme ses déplacements.
"Mon client a été victime d’un bug dans le cadre d’une application. Il y a la possibilité de se déconnecter sauf que sa session n’a pas été déconnectée et le bug lui a causé du tort dans sa vie privée", a expliqué à l'AFP l'avocat niçois David-André Darmon, qui a assigné pour son client Uber devant le tribunal de Grasse (Alpes-Maritimes), confirmant une information du Figaro.
Selon le quotidien, qui évoque 45 millions d'euros d'indemnités réclamés par le plaignant, les notifications des déplacements de l'homme d'affaires ont éveillé "les soupçons d'infidélité" chez son épouse. Le plaignant aurait ouvert une session Uber sur le smartphone de sa femme pour commander une course. Même déconnecté, le smartphone de son épouse aurait continué de recevoir les notifications Uber.
Interrogé sur le calcul des réparations demandées à Uber, Me Darmon a répondu: "Je ne peux faire aucun commentaire sur le chiffrage ni sur la vie privée de mon client qui a souhaité être discret et garder l’anonymat".
"La faille ne se limite pas à un cas individuel", écrit Le Figaro, dont les journalistes sont parvenus à reproduire l'expérience décrite par le plaignant. "Un premier iPhone, connecté puis déconnecté à un compte Uber, reçoit toujours les mêmes notifications qu'un second iPhone, sur lequel est lancée une commande", explique le quotidien.
"Assurer la meilleure protection aux données personnelles des passagers et chauffeurs qui utilisent son application est une priorité pour Uber. Uber ne commente pas publiquement les cas individuels", a de son côté réagi auprès de l'AFP la société californienne.
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