"Jamais été son assistante" : l'interview intégrale de Mme Fillon sur France 2
"Envoyé spécial", le programme de France 2 accusé par François Fillon d'être une "émission à charge" pour avoir "retiré de leur contexte" des propos de sa femme Penelope qui y affirmait qu'elle n'avait "jamais été son assistante", a rendu public vendredi l'intégralité de cette interview faite en 2007.
"J'ai toujours réussi à mener ma propre vie en parallèle", affirme Mme Fillon durant cet entretien très "people" avec une journaliste britannique, durant lequel elle raconte sur un ton badin 27 années de vie commune avec le Premier ministre d'alors et se présente comme une "paysanne de la campagne".
"Parfois, je ne suis pas très au courant de ce qui se passe en France", confie la femme de l'actuel candidat de la droite à la présidentielle, qui dit préférer les médias britanniques à ceux de son pays d'adoption, trop agressifs.
Concernant son soutien à son mari, elle explique: "Je l'ai toujours accompagné dans ses campagnes électorales, dans les meetings, j'ai aidé à faire des tâches mineures comme distribuer les tracts, les glisser sous la porte, ce genre de choses. J'aimais me mettre au fond des salles pour écouter les commentaires des gens."
"Je faisais des choses quand il était maire de Sablé: des associations de personnes âgées et ce genre de choses. Mais je n'ai jamais été son assistante, ou quoi que ce soit du genre. Je ne m'occupe pas de sa communication", déclare-t-elle, dans un petit éclat de rire.
A l’époque où elle prononce ces mots – en mai 2007 –, Mme Fillon "a déjà perçu 241.000 euros net comme assistante parlementaire de son mari" et gagne 7.900 euros brut par mois en effectuant le même travail pour son suppléant, le député Marc Joulaud, relève "Envoyé spécial".
Mme Fillon assure alors "vivre à Paris depuis cinq ans", partageant son temps entre la capitale "la semaine" et "la maison" dans la Sarthe le week-end. Son mari a pourtant expliqué lundi, en conférence de presse, qu'elle jouait le "rôle essentiel" de "garder le lien" avec sa circonscription.
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