L'affaire des oeufs contaminés néerlandais prend de l'ampleur en Europe

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Par AFP
Publié le 03 août 2017 - 18:27
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Les oeufs d'une ferme de Putten, aux Pays-Bas, dont la vente a été suspendue suite à une contaminati
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© Robin van Lonkhuijsen / ANP/AFP/Archives
Les oeufs d'une ferme de Putten, aux Pays-Bas, dont la vente a été suspendue suite à une contamination
© Robin van Lonkhuijsen / ANP/AFP/Archives

Les supermarchés néerlandais et allemands retiraient en masse les oeufs de leurs rayons jeudi alors que les pertes s'élevaient déjà à "plusieurs millions d'euros" selon le syndicat néerlandais des éleveurs de volailles, touchés par l'affaire des oeufs contaminéss.

Albert Heijn, la chaîne de supermarchés la plus importante des Pays-Bas a "stoppé la commercialisation de 14 sortes d'oeufs, suivant les indications" de l'organisme néerlandais chargé de la sécurité alimentaire et sanitaire NVWA, a rapporté à l'AFP Els van Dijk, porte-parole de la chaîne.

"Tous ces oeufs sont renvoyés au dépôt et détruits", a-t-elle poursuivi, décrivant une "situation inédite" dans l'histoire de la chaîne.

A l'origine de l'affaire, des éleveurs de volailles aux Pays-Bas ont fait appel à Chickfriend, une société spécialisée pour éradiquer la prolifération du pou rouge, un parasite très néfaste pour les poules. Cette entreprise aurait employé du fipronil dans son produit.

Cette molécule, couramment utilisée dans les produits vétérinaires contre les puces, les acariens et les tiques, est interdite dans le traitement des animaux destinés à la chaîne alimentaire, tels que les poules.

En grande quantité, le fipronil est considéré comme "modérément toxique" pour l'homme par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est dangereux pour les reins, le foie et la thyroïde, a indiqué le NVWA.

L'organisme devait produire un nouveau rapport jeudi après-midi sur les résultats des dernières analyses menées dans les quelque 180 élevages de volailles infectés, dont les premiers avaient été "bloqués" à partir du 22 juillet.

Le NVWA est mis sous pression par le syndicat néerlandais des éleveurs de volailles depuis que le numéro 2 de l'organisme ait conseillé à la population de "ne pas manger d'oeufs jusqu'à dimanche" sur un plateau de télévision, mardi.

L'inquiétude grandissante aux Pays-Bas depuis le début de l'affaire a fini par se propager outre-Rhin : l’Allemagne se mobilisait jeudi pour juguler une crise alimentaire similaire, le pays ayant importé des Pays-Bas des centaines de milliers d'oeufs contaminés.

Les chaînes de supermarchés allemands, du discounter Lidl au géant Rewe, ont stoppé la commercialisation des œufs infectés.

La Commission européenne a déclaré "suivre l'affaire de très près", considérant comme "prioritaires les questions touchant à la santé publique", a affirmé la porte-parole Anna-Kaisa Itkonen à des journalistes jeudi.

"Nous sommes en relation permanente" avec les pays touchés, "les élevages ont été identifiés et les oeufs infectés sont retirés du marché", a-t-elle poursuivi, arguant que la "situation (était) sous contrôle."

En Belgique, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire a dit avoir lancé une enquête "en collaboration avec le parquet", précisant toutefois qu'aucun des oeufs contaminés n'avait été commercialisé dans le pays.

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