Beauté : l’épilation à la lumière pulsée à domicile
En hiver comme en été, les Français(es) sont de plus en plus friand(e)s des méthodes d’épilation durable. Chez le dermatologue ou en institut, l’épilation à la lumière pulsée suscite la curiosité mais le coût des séances, relativement élevé, freine souvent les éventuels utilisateurs. Pratiques et plus abordables, les épilateurs IPL (lumière intense pulsée) à domicile se sont récemment développés. En 2013, près de 75.000 produits se sont vendus en France.
Inspirés des machines professionnelles, ces appareils présentent un bénéfice financier à terme, même si le coût des recharges est, a contrario, parfois important (entre 25 et 100 euros). Aujourd’hui, de nombreuses marques se sont lancées dans l’aventure: Philips (Luméa Précision Plus, 499 euros), Calor (Derma Perfect, 299 euros), Syneron (Tanda Mé Touch, 499 euros) ou encore E-swin (l'E-one, 1.350 euros), le premier épilateur proposé pour une utilisation domestique.
Avec plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires et une croissance de 69% en 2013, le marché des épilateurs IPL à domicile est en pleine expansion. "Aujourd’hui le marché s’est énormément développé. Les offres sont beaucoup plus nombreuses et nous sommes montés en gamme", explique à FranceSoir Anne-Laure Chanzard, chef de groupe beauté chez Philips.
Une épilation "durable"
Si l’épilation à la lumière pulsée à domicile demande une pratique régulière, son utilisation (parfois différente selon les appareils) est simple. Après avoir rasé la zone à épiler, il suffit de poser la fenêtre de flash à même la peau et d’appuyer pour flasher le poil.
Le hic: l’efficacité. Loin des technologies dermatologiques dernières génération, les appareils maison sont a priori moins puissants, et les zones de flash beaucoup plus petites. Selon les modèles maisons, l’efficacité, la praticité et le temps d’utilisation diffèrent. Avec le Luméa Précision Plus Bikini, le dernier-né de la gamme Philips, il faut compter près de 15 minutes pour les deux demi-jambes, contre une heure avec d’anciens modèles.
Le principe de la lumière pulsée est comparable à celui de l’épilation laser: les flashs de lumière attaquent le bulbe du poil grâce à la chaleur, ce qui provoque sa chute et ralentit fortement sa repousse. Dès les premières séances, les poils sont moins denses, plus fins, parfois même plus clairs. Utilisée avec régularité, cette technique permet d'éviter la repousse des poils pendant plusieurs mois. Au rythme d’une séance tous les 15 jours pendant les deux premiers mois et d’une séance d’entretien toutes les 4 à 6 semaines le reste du temps, l’épilation devient efficace.
Mais, à la différence du laser, l’épilation à la lumière pulsée n’élimine pas les poils de façon définitive. Il s’agit d’une épilation dite "durable". "Ce que l’on promet, c’est 80% de non-repousse à la fin de ces deux mois. On appelle ça épilation durable parce que l’on ne souhaite pas induire le consommateur en erreur. Il n’y a rien de définitif. Si le consommateur ne flashe pas les zones à épiler toutes les 4 à 6 semaines, le cycle naturel va se remettre en place", explique Anne-Laure Chanzard.
Peaux foncées, s’abstenir
Si l’épilation à la lumière pulsée peut remplacer efficacement le laser, elle n’est pas dénuée de risques et n’est pas appropriée à toutes les peaux. Peaux mates ou noires, poils roux, blancs ou blonds, s’abstenir. Particulièrement efficace sur les poils foncés (bruns, châtains et blonds foncés) et les peaux claires, la lumière pulsée cible la mélanine: il faut donc un contraste entre la pigmentation de la peau et celle du poil. Si le contraste n’est pas assez prononcé, l’épilation pourrait présenter un danger pour la peau, soudainement surexposée au flash (risque de dépigmentation et de brûlure).
Loin d’être de simples gadgets, les appareils maison sont donc à manier avec précaution. Il faut faire particulièrement attention aux muqueuses, aux grains de beauté, aux peaux abîmées ou bronzées qui sont assez sensibles.
Pratiquée depuis des années par des professionnels, l’épilation au laser ou à la lumière pulsée n’est, en principe, pas autorisée légalement dans les instituts de beauté. Pourtant, de nombreux salons (pas moins de 30.000 en France) proposent aujourd’hui ce type de pratique alors qu’ils ne devraient s’en tenir qu’à la pince à épiler ou aux bandes de cire, selon l’arrêté du 6 janvier 1962.
Mais cette polémique n’affecte pas les fabricants de produits destinés au grand public. "Nous ne sommes vraiment pas dans ce débat. Nous ne sommes pas sur des traitements qui peuvent être faits par des professionnels. Les promesses sont différentes, ce n’est pas la même logique. En ce qui nous concerne, nous nous adressons à un public complètement différent", conclut Anne-Laure Chanzard.
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