Demain, la pilule qui remplace l'activité physique
Et si l'on pouvait éviter la transpiration, la souffrance et les courbatures simplement en avalant une petite pilule? Cela ressemble à première vue à de la science-fiction, voire à une escroquerie. Mais à en croire les équipes scientifiques des universités de Sydney (Australie) et Copenhague (Danemark), l'idée n'est pas aussi farfelue que ça.
Ces chercheurs ont exposé dans la revue Cell Metabolism les conclusions de leur étudele 1er octobre dernier. Pour arriver à de telles conclusions, ils ont étudiés les réactions du corps humains à l'exercice en réalisant des biopsies musculaires sur des patients, avant et après une séance de 10 minutes d'exercice. Ils ont observé que le sport produisait près d'un millier de changements moléculaires dans l'organisme. Avoir Identifié ces changement moléculaires pourrait, selon les scientifiques, permettre de les reproduire artificiellement avec une pilule.
Les salles de sport ont cependant encore de beaux jours devant elle. D'abord parce qu'il y a un monde entre identifier les réactions du corps et trouver un médicament qui permettrait de les reproduire. Les scientifiques à l'origine de l'étude n'envisagent pas que la pilule miracle soit au point avant une dizaine d'années.
De plus, ces recherches étaient centrées sur les muscles squelettiques, ceux que l'on contrôle volontairement et qui permettent la motricité du corps, comme les biceps ou les abdominaux, en opposition par exemple aux muscles cardiaques. Si cette fameuse pilule pourrait en théorie les renforcer, elle ne permettrait pas d'améliorer les fonctions cardiovasculaires qui ont également un rôle dans les performances sportives. L'activité physique, la vraie, permet également d'améliorer les fonctions cognitives et la solidité des os.
Le but poursuivi par cet étude n'est d'ailleurs pas de permettre à tous de garder la forme en mangeant des chips dans son canapé. Le traitement serait avant tout destiné aux personnes ayant besoin de renforcer leurs muscles squelettiques mais qui n'en ont pas la capacité: personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, amputées, ou encore obèses.
Pour les personnes en bonne santé, le mieux restent donc de continuer ou de se mettre au sport plutôt que d'attendre un miracle de la science.
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