Pleine lune et sommeil : pourquoi perturbe-t-elle davantage les hommes que les femmes ?
Ce mercredi 20 octobre, c’est la pleine lune. Vous craignez que votre sommeil en soit affecté ? C’est possible, a fortiori si vous êtes un homme ! Et ce n'est pas seulement une croyance ancestrale n'ayant jamais été prouvée scientifiquement, des études donnent désormais des pistes d'explication.
En début d'année, une étude avait mis en évidence l'influence de la luminosité de la Lune sur la régulation de notre horloge circadienne, qui régule nos cycles de 24 heures et peut donc toucher notre sommeil. Une nouvelle étude, publiée par l’université d’Uppsala, en Suède, et acceptée en septembre par la revue Science of the Total Environment, montre que les hommes sont plus sensibles que les femmes aux effets de la pleine lune sur le sommeil.
L’étude porte en particulier sur l’incidence du cycle lunaire sur le sommeil. Elle a été réalisée en analysant la qualité des nuits de 492 femmes et de 360 hommes à leur domicile. Le constat de l’un des principaux auteurs, Christian Benedict, professeur agrégé au département de neurosciences, est le suivant : « Les hommes dont le sommeil a été enregistré pendant les nuits de la période de croissance du cycle lunaire présentaient une efficacité de sommeil plus faible et un temps d’éveil plus long après le début du sommeil, par rapport aux hommes dont le sommeil a été mesuré pendant les nuits de la période de décroissance. »
A contrario, il semble que la qualité du sommeil des femmes soit assez peu affectée par le cycle lunaire. Les chercheurs l'expliquent plutôt simplement : si la Lune touche notre sommeil, c’est avant tout parce qu’elle émet plus de lumière lorsqu’elle est pleine. Or le cerveau des hommes serait plus sensible que celui des femmes à la lumière ambiante.
Si la luminosité semble donc être un facteur, et un facteur différenciant entre hommes et femmes, le médecin du sommeil Christophe Sureau rappelle, dans "Madame Figaro", qu'on ne sait pas encore bien quelle est la part d'une vieille adaptation de l'homme à la lumière naturelle, d'une banale hypersensibilité, ou encore d'un possible "effet nocebo", qui serait une crainte autoréalisatrice : redoutant les effets de la pleine Lune, on dormirait mal... à cause de cette même crainte, ce qui la renforcerait.
La Lune n'a donc pas livré tous les secrets de son impact sur le sommeil - mais que cela ne vous empêche pas de dormir ce soir...
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