Surpeuplés, les refuges animaliers constatent que l'inflation a dopé l'abandon
DÉPÊCHE — Cet été comme les précédents, les beaux jours et les départs en vacances sont synonymes d'abandon pour beaucoup d'animaux de compagnie. Mais cette fois-ci, l'inflation s'ajoute aux facteurs déclencheurs, et les refuges animaliers sont encore plus surpeuplés que les années passées.
Certains centres de la Société Protectrice des Animaux (SPA) "ont commencé l’été avec des refuges quasiment pleins", raconte son président Jacques-Charles Fombonne à Ouest France. Avec 20 000 abandons enregistrés depuis le début de l'année 2023, et seulement 16 000 adoptions, le quota n'est pas bon : 8 800 animaux (deux tiers de chiens, un tiers de chats) occupent les refuges, soit près de mille animaux supplémentaires que l’année précédente.
Si l'abandon est un triste marronnier de l'été, c'est pire cette année.
"C’est sans doute à cause de l’inflation, car c’est le seul paramètre qui a véritablement changé depuis 2022", analyse M. Fombonne. Ramon Ferrer, président de l’association protectrice des animaux du Puy-de-Dôme, abonde dans son sens : "Il y a des phénomènes conjugués. Le coût du vétérinaire et des croquettes ont augmenté, de la même façon que celui du coût de la vie. L’inflation a pour conséquence la perte d’intérêt de l’animal", explique-t-il.
Pour rappel, l’abandon d’animaux sur la voie publique ou dans la nature est puni par la loi, passible de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 € d’amende.
Pour éviter cela, le gouvernement a instauré une loi visant à lutter contre la maltraitance animale et à conforter le lien entre les animaux et les hommes en novembre 2021. Cette dernière a notamment permis la création d'un "certificat d’engagement et de connaissance", obligatoire pour les acquéreurs d’un animal de compagnie depuis octobre 2022.
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