Syndrome de Caliméro : comment aider un collègue qui se plaint sans cesse ?
Votre collègue se plaint sans cesse et vous avez le sentiment qu’il vous communique ses ondes négatives ? Et s’il était victime du syndrome de Caliméro ? Voici comment le reconnaître et, surtout, comment l’aider à se défaire de ce sentiment permanent d’injustice.
Vous en avez assez d’entendre votre collègue râler sur ses conditions de travail, le management de l'entreprise, ou le boulot en général ? Et s’il était atteint du syndrome de Caliméro ? Vous vous souvenez de ce petit poussin noir coiffé d'une coquille d’œuf qui trouvait que, décidément, la vie est vraiment trop injuste ? Il a donné son nom à un trouble singulier, décrit pour la première fois en 2018 par le psychanalyste Saverio Tomasella, dans un ouvrage du même nom, paru aux éditions Albin Michel.
Il est possible d'estimer que votre collègue souffre de ce syndrome s’il exprime un fort sentiment d’injustice (malchance, inégalités de traitement), des plaintes et des lamentations récurrentes.
Cette posture de victime est-elle consciente ? Probablement pas, selon les psychologues qui se sont penchés sur la question. Le plus souvent, le Caliméro au bureau est également Caliméro en dehors du cercle professionnel. Sans doute a-t-il vécu un traumatisme durant l’enfance, tel que le rejet, l’humiliation ou l’abandon, qui l’a poussé à prendre une posture de victime… qui n’est autre qu’une stratégie inconsciente pour être entendu et faire naître chez l’autre un sentiment de compassion.
Comment aider une personne atteinte du syndrome de Caliméro ?
Selon les professionnels de la psychologie, les Caliméro doivent apprendre à exprimer leur mécontentement et leurs sentiments d’injustice… sans se plaindre. Une description réaliste de leur ressenti plutôt que l’apitoiement permet d’aider l’entourage à proposer son aide quand c’est possible. Une demande concrète, une attitude entreprenante, favorise un état émotionnel stable et permet de transformer une plainte en actions tangibles.
S’ils vont chercher eux-mêmes leurs propres réponses, s’ils n’utilisent plus le chantage affectif auprès de leur entourage, ils n’attendront plus que les autres soient la source de leur bonheur. Décrire ses contrariétés, en les consignant dans un carnet, par exemple, pratiquer une activité manuelle ou corporelle permet également de devenir autonome face aux frustrations et aux sentiments d’injustice.
L'aider à... demander de l'aide
Autre clé pour ne plus subir les sempiternelles complaintes d’un Caliméro ? L’aider à prendre conscience de son problème, lui poser des limites en le rassurant sur notre capacité à l’écouter, mais pas à trouver des solutions à sa place.
Un Caliméro aura peut-être besoin de chercher de l’aide auprès d’un psychothérapeute. Il peut engager un travail de déconstruction autour de la plainte et de la victimisation. Objectif : faire le tri entre les injustices réelles et imaginées. Apprendre à différencier l’injustice et l’insatisfaction ou la déception. L’étape essentielle passera par la reconnaissance des injustices passées, celles qui ont provoqué des blessures profondes.
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