Gastronomie : l'opération Tous au Restaurant revient en septembre
Des dîners sur les toits parisiens, des leçons de "cuisines populaires": l'opération Tous au Restaurant et la Fête de la Gastronomie animeront le mois de septembre, des événements bienvenus pour le secteur du tourisme éprouvé par les attentats. Quelque 1.200 établissements, de la table étoilée au bistrot, participent du 19 septembre au 2 octobre à la septième édition de Tous au Restaurant, initiative lancée en 2010 par le chef Alain Ducasse. Le principe: le restaurateur compose un menu spécial dont il fixe le prix et propose deux repas pour le prix d'un. L'édition précédente avait attiré 575.000 convives, pour un ticket moyen de 50 euros par personne.
Parmi les chefs participants cette année à l'opération, outre Alain Ducasse, figurent notamment Georges Blanc, Jean-André Charial, Gérald Passédat, Hélène Darroze, Gilles Goujon, Anne-Sophie Pic, Emmanuel Renaut ou encore l'ex-candidat de Top Chef Denny Imbroisi. Nouveauté de cette édition, des restaurants éphémères s'installent le temps d'une soirée sur trois toits parisiens: ceux des bars branchés Le Perchoir, au BHV Marais et à Ménilmontant, et au dernier étage de la Fondation Vuitton dans le Bois de Boulogne. Des menus gastronomiques à quatre, voire huit mains y seront proposés, pour des tarifs allant de 80 à 180 euros pour deux personnes, vin compris.
Du 23 au 25 septembre, plusieurs milliers d'événements sont prévus par ailleurs dans le cadre de la Fête de la Gastronomie, organisée par le ministère de l'Economie, dont la sixième édition s'accompagne d'un renforcement des mesures de sécurité. Ces contraintes ont conduit à l'annulation de l'un des événements de l'opération, la troisième édition du "Street Food Temple" qui devait réunir plusieurs dizaines de milliers de personnes au Carreau du Temple au coeur de Paris. Mais les organisateurs escomptent le même nombre d'événements (11.000 au total) que lors de l'édition 2015.
Alors que beaucoup de professionnels du tourisme et de la restauration pâtissent des répercussions des attentats, la commissaire générale de la Fête de la Gastronomie, Sophie Mise, souligne "l'importance du projet". "Evidemment le contexte est assez difficile mais on a une utilité pour la préservation de l'attractivité du pays et du développement économique des acteurs", explique-t-elle à l'AFP, insistant aussi sur "l'aspect festif" de l'événement. De nombreuses leçons de "cuisines populaires", thème retenu cette année par la secrétaire d'Etat chargée du projet, Martine Pinville, auront lieu dans tout le pays. "Il s'agit de cours tout simples pour apprendre des gestes comme faire une mayonnaise, découper un poulet, faire une garbure", décrit la commissaire générale.
Parmi les nouveautés de cette édition, un "village international de la gastronomie" à Paris, impliquant une quarantaine d'ambassades (Espagne, Burkina Faso, Sri Lanka, Birmanie, Ouzbékistan...) qui viendront présenter leur cuisine. Ou encore une journée festive autour du canard, "Toqués de canard", dans les jardins du Palais Royal, destinée à soutenir une filière durement éprouvée par la crise de la grippe aviaire. Sous le parrainage du chef Michel Guérard et à l'initiative du département des Landes, plusieurs grands noms de la gastronomie (Yannick Alléno, Hélène Darroze...) viendront cuisiner le canard, tandis que le public sera invité à réaliser une terrine de foie gras ou des conserves maison.
Le thème des cuisines populaires donnera aussi lieu à une table ronde à l'école Le Cordon Bleu, avec des chercheurs et universitaires experts de l'art culinaire. Au restaurant Taillevent seront organisés des ateliers sur l'art du service (art du flambage, art de la découpe, atelier pâtisserie, histoire et fabrication du couvert).
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