Moscow Mule : le cocktail servi dans une tasse en cuivre est-il vraiment dangereux ?
Quatre centilitres de vodka, un demi citron vert, de la glace pillée, allongez le tout à la bière de gingembre, servez dans une tasse en cuivre. Vous obtenez un Moscow Mule, et éventuellement des problèmes de santé.
Ce cocktail à la mode cet été pourrait en effet présenter des risques. Il est bien sûr à consommer avec modération. Sauf que ce n'est pas l'ivresse mais le flacon qui serait ici en cause, selon une mise en garde sanitaire américaine lancée fin juillet. La division des boissons alcoolisées de l'Iowa a en effet évoqué le risque d'une intoxication au cuivre.
En effet, le Moscow Mule est traditionnellement servi dans un récipient fait de ce métal, ce qui permet de le conserver au frais. Or le cuivre a tendance à se dissoudre lorsqu'il est en contact avec un liquide acide dont le pH est inférieure à 6 (il est considéré comme neutre à 7).
Le règlement de la FDA (Food and drug administration, l'agence sanitaire américaine) interdit donc les contacts entre les surfaces en cuivre et les aliments dont le pH est inférieur à ce niveau. Ce qui est "de loin" le cas du Moscow Mule, note l'organisme de l'Iowa. L'ingestion de cuivre peut entraîner vomissements, diarrhées et douleurs abdominales, mais aussi des problèmes hépatiques (de foie) à long terme.
Faut-il donc bannir le Moscow Mule? Cette solution semble quelque peu radicale. En effet, l'avertissement n'est pas une étude. Il n'évoque aucune analyse, ni aucun taux de cuivre qui aurait été mesuré dans les cocktails. Il rappelle surtout l'importance d'utiliser des récipients en cuivre dotés d'un revêtement intérieur en nickel ou acier inoxydables, faciles à trouver. Une précaution valable aussi bien pour le Moscow Mule que pour le vin ou les jus de fruits.
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