Au Vietnam, les "villages de l'encens" s'animent à l'approche des fêtes du Têt
Dans un village à la périphérie de Hanoï, des dizaines de villageois font sécher des tiges de bambou avant de les tailler pour confectionner des bâtonnets d'encens, qui seront brûlés par milliers en février lors des fêtes du Têt, le Nouvel an vietnamien.
A Quang Phu Cau, comme dans d'autres villages disséminés à travers tout le pays, nombre de familles vivent de cet artisanat centenaire, dont le savoir-faire se transmet de générations en générations.
Après avoir séché, les tiges de bambou sont insérées dans une machine pour être taillées, avant d'être plongées dans du colorant rose. Le bâton est ensuite enrobé d'une pâte aromatique, puis est séché à nouveau.
"C'est un travail traditionnel et spirituel", raconte à l'AFP Dang Thi Hoa, assis au milieu de dizaines de bottes d'encens rose fuchsia qui flamboient sous le soleil.
Sa mère continue à confectionner les précieux bâtonnets et sa fille aide après l'école.
Le travail s’anime surtout quelques mois avant le Têt. A cette occasion, des milliers de bâtons d'encens sont allumés dans les temples et dans les foyers sur les autels dédiés aux ancêtres.
Pendant la haute saison, Hoa peut gagner jusqu'à 430 dollars par mois, une somme non négligeable dans le pays où le revenu mensuel moyen est de 195 dollars.
"Ce travail est un travail difficile, mais je gagne suffisamment d'argent pour élever deux de mes enfants en vue de devenir médecins", se félicite Le Thi Lieu.
Ses deux autres enfants travaillent à ses côtés. "Il faut qu'au moins un d'entre eux prenne la relève à l'avenir", souligne-t-elle.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.