Appel à la grève ce vendredi 14 : mobilisation et perturbations
L'information serait presque passée inaperçue entre l'attentat de Strasbourg et les inquiétudes concernant l'acte 5 des gilets jaunes samedi 15. Plusieurs organisations syndicales, la CGT en tête, ont appelé à une grève générale ce vendredi 14.
Un mouvement distinct de celui des gilets jaunes mais aux revendications proches, à savoir "l’augmentation immédiate du Smic, des salaires, des pensions, du point d’indice dans la fonction publique, plus de justice fiscale, le rétablissement de l’ISF, l’exigence des négociations sur les salaires dans les entreprises, des services publics qui répondent aux besoins, la relance de la politique industrielle". La CGT dénonce des mesures annoncées lundi par Emmanuel Macron relevant de "l'enfumage".
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La CGT a été rejointe par de nombreuses autres organisations, notamment les syndicats d'enseignants, lycéens et étudiants (Sud, FO, Unef, UNL, FSU...) qui ajoutent à ces exigences une protestation contre Parcoursup, la réforme du lycée ou la hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.
Les blocages de lycées se poursuivaient donc ce vendredi. Les transports étaient légèrement touchés. Si les TGV et Intercités circulent normalement, les TER peuvent être perturbés et les usagers sont donc invités à se renseigner avant de prévoir un déplacement. A Paris, la circulation était légèrement perturbée sur le RER B. "Prévoir 4 trains sur 5 aux heures de pointe et 3 trains sur 4 aux heures creuses", prévient la RATP.
La mobilisation semblait donc assez limitée ce vendredi matin. Toutefois, celle des enseignants restait encore inconnue ce vendredi matin. Contacté par France-Soir le ministère de l'Education évoquait "105 établissements perturbés et une trentaine bloqués" par les actions des lycéens mais ne pouvait encore établir le nombre de professeurs ayant suivi le mouvement de grève.
En dessous de 25% de grévistes dans une école, c'est l'Etat qui doit assurer l'accueil des enfants. Au-delà, cette responsabilité incombe aux collectivités territoriales qui sont alors indemnisées. Mais cette obligation ne vaut pas pour les lycées.
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