Cape Epic : l'équipe "Terres de France" dompte le prologue du Cap
C'est l'une des courses de VTT les plus difficiles, et donc les plus mythiques: la 12e édition de la Cape Epic, en Afrique du Sud, réunit, du 15 au 22 mars sur un parcours de 760 kilomètres et 16.000 mètres de dénivelé cumulé, les 700 meilleures équipes au monde, professionnelles ou amateures.
Les Français Xavier Azalbert et Thierry Gonot y participent sous les couleurs de "Terres de France", une association qui défend depuis huit ans les petits producteurs, agriculteurs et éleveurs français afin de "préserver une agriculture de qualité sur le territoire français, avec la volonté de rendre accessible et équitable les produits issus de cette agriculture".
Tous deux ont terminé dimanche le prologue de cette épreuve avec panache et sans encombres, mais avec quelques frayeurs, en 1h24 et à 14,7 km/h de moyenne (pour 20km de long et 600 mètres de dénivelé).
Cette fois, ils y sont. Ils vont tout faire pour bien représenter leur association et les petits producteurs français. "La course était très instable", raconte Xavier Azalbert. "Ça a été très dur, avec une grosse montée. Et il faut lancer le moteur. Nous avons connu quelques frayeurs".
Une descente périlleuse
Réveillés dès 6h du matin, Xavier Azalbert et Thierry Gonot ont attendu auprès de coureurs américains et brésiliens. "On voit bien que la course mélange professionnels et amateurs", explique Xavier Azlabert, vice-président de "Terres de France". "Ils sont tous passionnés comme nous".
Lancés à 9h35, le duo français attaque donc 600 mètres de dénivelé dès le début sur des chemins de terre plein de poussière. "Avec Thierry, on a été poussifs. Le moteur a eu du mal à se mettre en marche. Mais nous avons progressé jusqu’au sommet de manière tranquille. La course se joue sur huit jours et non sur le seul prologue".
Qui dit forte ascension, dit descente dangereuse. Les coureurs de l'équipe "Terres de France" n’hésitent pas à doubler leurs concurrents. Et ce n’est pas sans risque. "Un rider est passé par-dessus moi", raconte Xavier Azalbert. "Il a atterri quelques mètres plus bas. Vu son état, je crois bien que c’est la fin de la course pour lui. Dans le même temps, Thierry s’est fait un peu peur en faisant une sortie de route. Il doit jouer l’équilibriste pour finalement s’en sortir. La foule l’a applaudi".
Après ces fortes émotions, Thierry Gonot et son coéquipier ont terminé le prologue indemnes en 1h24. Ce n’est que le début mais l’aventure ne s’arrête pas à la course. Dès le retour au bercail, les deux coureurs ont parlé de leur association, car pour eux l’essentiel est là, rappeler qu’en France des petits producteurs se battent pour promouvoir leurs produits du terroir.
Dès ce lundi, c’est une redoutable épreuve de 113 kilomètres qui attendait les deux cyclistes. À Oak Valley, ils verront de très beaux paysages et de nombreux spectateurs.
Tous deux se sont préparés depuis longtemps pour cette épreuve, et se sont entraînés séparément, Thierry Gonot à Toulouse et Xavier Azalbert à Paris. Mais les derniers jours ont été éprouvants et la préparation ne s'est pas déroulée comme prévu. Thierry Gonot a vu ces jour-ci une vieille blessure à l’épaule se réveiller et, une semaine avant le départ, Xavier Azlabert a dû soigner une grippe: "C’est une dernière étape que nous n'avions pas prévue dans la phase de préparation. J’ai donc fait la queue chez le médecin pour obtenir le remède de cheval afin de me remettre en selle!".
"Cette course, il faut l’aborder avec humilité. Nous sommes là pour la finir, non pour la gagner!", ajoute Xavier Azalbert. "Pour autant, l’essentiel reste la cause associative. Cette course, nous la faisons afin de défendre les petits producteurs français".
(A noter que FranceSoir récompensera d'un superbe panier gourmand, composé de produits des producteurs de "Terres de France", les lecteurs ayant le plus partagé les articles de la course via Facebook).
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