Et si la maladie d'Alzheimer avait un lien avec une bactérie dans votre bouche ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 25 janvier 2019 - 11:02
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La Fondation Médéric Alzheimer fait une série de propositions pour améliorer la vie des malades d'Alzheimer dans un livre publié à l'occasion de la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer vendredi
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© SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives
Une récente étude a établi un lien entre maladie d'Alzheimer et maladie des gencives.
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Des scientifiques américains ont récemment établi un lien entre maladie d'Alzheimer et maladie des gencives (causée par une bactérie dans la bouche des patients). Les résultats de leur étude, publiée mercredi 23 janvier, sont encore à approfondir car si un lien existe bien, reste à savoir s'il est de cause à effets.

La maladie d'Alzheimer pourrait avoir une origine infectieuse. Une récente étude scientifique américaine a mis en évidence dans ses résultats un lien potentiel entre la bactérie Porphyromonas gingivalis, responsable de la maladie des gencives, et la dégénérescence des neurones, qui conduit irrémédiablement les malades à la perte de leurs facultés cognitives, de leur autonomie, et évidemment de leur mémoire.

Les scientifiques, qui ont donc publié leurs résultats dans la revue Science Advances mercredi, ont procédé à des tests sur des tissus cérébraux, du liquide céphalorachidien ainsi que la salive de patients morts et vivants, et diagnostiqués comme atteints de la maladie d'Alzheimer.

Ils ont découvert la présence de cette bactérie associée à la maladie des gencives dans le cerveau des sujets.

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Les recherches se sont ensuite poursuivies en laboratoires sur des souris, et elles ont confirmé que ce type de bactéries pouvait se déplacer de la bouche jusqu'au cerveau, jusqu'à atteindre et détruire les neurones à cause d'une protéine toxique appelée "gingipain".

Chez les souris a aussi été mise en évidence l'augmentation de la présence de la protéine bêta-amyloïde, un agrégat protéique que l'on retrouve sur les neurones de certaines maladies neurodégénératives, Alzheimer comprise.

Suite à ces tests, les scientifiques ont été en mesure de ralentir voire stopper la dégénérescence des neurones (chez ces sujets souris) avec un traitement particulier.

Traitement que les chercheurs ont ensuite étudié de plus près pour l'adapter à l'humain et envisager dans un futur proche des essais cliniques sur des patients atteints de la maladie d'Alzheimer, qui, encore aujourd'hui, ne dispose d'aucune thérapie curative.

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