Grippe : l'épidémie sur la pente descendante
Le recul de la grippe semble acté, après une épidémie un peu plus importante que la moyenne sans pour autant être exceptionnelle. Déjà vendredi 27, le bulletin sanitaire de Santé publique France annonçait:"l’activité liée à la grippe reste élevée mais la tendance globale des recours pour grippe est à la diminution", avec une baisse des consultations, appels à SOS médecins ou passages aux urgences.
Toutefois, le document précise que malgré des baisses dans plusieurs régions, le pic épidémique -le moment où le nombre de cas cesse d'augmenter et commence à baisser- n'était pas atteint au niveau national.
Une analyse partagée par le Réseau sentinelles dans son analyse de l'épidémie qui dure désormais depuis plus de sept semaines. Du 23 au 29 janvier, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 429 cas pour 100.000 habitant, soit une légère diminution par rapport à la semaine précédente (437 cas pour 100 000 habitants).
Des éléments qui font dire au Réseau sentinelles que "le pic de l’épidémie vient sans doute d’être dépassé ou est proche". Toutefois, il précise que "devant le caractère inhabituel de la dynamique de l’épidémie de grippe cette saison(...), les modèles de prévision utilisés, reposant sur les données historiques et sur les délivrances de médicaments, ont du mal à prédire son évolution avec suffisamment de précision".
Le fait que le pic soit dépassé ou en passe de l'être ne signifie cependant pas la fin de l'épidémie. En effet, il faudra pour cela attendre que le nombre de cas passe au-dessous du seuil épidémique, lequel varie légèrement d'une semaine à l'autre. Du 23 au 29 janvier, il était fixé à 175 cas pour 100.000 habitants, soit bien plus bas que les 429 cas pour 100.000 habitants observés.
Durant ces sept premières semaines d’épidémie de grippe, plus d'1,6 million de personnes auraient consulté un médecin généraliste pour ce motif selon le Réseau. Depuis la mi-décembre, les autorités sanitaires ont constaté une hausse de la mortalité mais il est encore tôt pour connaître la part de responsabilité du virus, lequel touche particulièrement les plus âgés.
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