Grippe : votre date de naissance pourrait influencer vos chances de tomber malade cette année
Pratique. D'après une étude américaine parue dans la revue Science vendredi 11, l'année de naissance d'une personne aurait un impact sur sa vulnérabilité face à un virus saisonnier. Ainsi, d'une année à l'autre, il serait possible de savoir en avance si l'on risque d'attraper la grippe.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs de l'Université d'Arizona ont examiné les données de 1.400 personnes, vivant principalement en Asie et au Moyen-Orient, qui avaient été infectées à un moment ou à un autre de leur vie par deux souches de la grippe aviaire appelées H5N1 et H7N9. Ils ont ainsi réalisé que les sujets nés après 1968 étaient moins sensibles à une certaine souche de la grippe que ceux nés avant. La raison: les participants les plus âgés avaient d'avantage été exposés à une maladie similaire au cours de leur enfance. Ainsi, d'après les scientifiques, les chances d'attraper la grippe ou d'être immunisé dépendent grandement du premier virus gripal contracté au cours de l'enfance. En effet ce dernier laisse une empreinte durable sur le système immunitaire d'un individu, lui offrant ainsi une protection solide face aux virus similaires et une protection plus faible face aux virus éloignés.
Car, il existe trois types de virus grippaux, A,B et C, qui circulent partout dans le monde et évoluent chaque année. Le premier mécanisme de changement est le glissement antigénique: des mutations de gènes codant pour des protéines de surface provoquent des modifications mineures du virus. "Dans ce cas, le nouveau variant reste très proche du précédent: si une personne a déjà attrapé une grippe précédemment, l’immunité qu’elle a acquise à cette occasion la protège contre lui", note l'institut Pasteur sur son site Internet. Mais "l’accumulation des modifications peut générer une moindre reconnaissance du nouveau virus par les systèmes immunitaires", explique Slate. Ainsi, "ce n'est pas l'âge, mais l'année de naissance qui compte", résume Michael Worobey, directeur du département d'écologie et d'évolution biologique de l'université d'Arizona dans The Guardian.
A terme, cette découverte pourrait avoir un impact positif sur la campagne de vaccination annuelle pour la grippe (très peu suivie en France). En effet, en déterminant le type de virus responsable de l'épidémie en cours, les professionnels de santé pourraient cibler les personnes les plus vulnérables.
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