Le début de la fin pour les tickets de caisse en papier ?
DÉPÊCHE — À compter d'aujourd'hui, les commerçants n'imprimeront plus les tickets de caisse automatiquement. Si vous le voulez, il faudra le demander. Si certains ont d'ores et déjà choisi des solutions numériques pour remplacer le papier, d'autres y sont réfractaires.
Repoussée par deux fois, l'application de cette décision votée dans le cadre de la loi climat et résilience est effective à partir de ce mardi 1ᵉʳ août. L'idée est simple et coordonnée avec beaucoup d'autres changements d'habitudes : numériser tout ce qui peut l'être, pour la planète. "La seule chose qui va changer, c’est qu’il faudra, si l’on souhaite le ticket de caisse, penser à le demander", explique Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée du Commerce.
Commerçants ou clients, beaucoup se sont déjà habitués à cela. Dans les faits, ce sont plus souvent les commerçants qui proposent aux clients d'imprimer le ticket, ou pas. Certains se sont déjà équipés de logiciels pour numériser les tickets et les envoyer par mail ou SMS. Pour ce faire, de nouvelles start-up de dématérialisation telles que KillBills proposent d'accompagner les entreprises.
Cela étant, tout le monde n'est pas enclin à la numérisation du quotidien. Comme le rapporte Le Figaro, nombreux sont les commerçants à trouver cela "trop compliqué" pour pas grand-chose, surtout les plus petits d'entre eux. De l'autre côté, les clients s'inquiètent de devoir donner toujours plus de données personnelles. À ce sujet, la CNIL explique : "Si le commerçant décide de proposer l'envoi dématérialisé du ticket, les solutions à privilégier devront chercher à minimiser, autant que possible, la collecte de données personnelles, voire à l'éviter." Selon l'autorité, le commerçant devrait être transparent avec le client, en indiquant notamment "les objectifs poursuivis par la collecte des données" et en soulignant que les données pourraient être utilisées "à des fins de prospection commerciale".
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