Sexisme au travail : 8% des femmes se disent concernées
Dans le cadre de leur travail, 8% de femmes déclarent avoir subi un comportement sexiste, selon une étude publiée vendredi par le ministère du Travail. Publication qui intervient au lendemain du lancement d'une campagne contre ces comportements, sous la houlette de la ministre des Droits des Femmes, Laurence Rossignol.
L'enquête, réalisée sur les conditions de travail en 2013, révèle que quasiment autant d'hommes (33%) que de femmes (36%) signalent avoir subi un comportement hostile dans le cadre de leur travail au cours des douze derniers mois. Mais parmi ces victimes, plus d'une femme sur cinq estime que c'était en raison de son sexe, contre moins d'un homme sur vingt.
Sur l'ensemble des actifs, ce sont donc au total 8% de femmes et 1% des hommes qui déclarent avoir subi un comportement sexiste, selon l'enquête de la Dares, le service des statistiques du ministère.
Suivant les conditions de travail, les femmes sont plus ou moins susceptibles de subir un comportement sexiste. Les femmes exposées à au moins cinq nuisances (saleté, humidité, températures....) sont ainsi 17% à rapporter un comportement hostile en raison de leur sexe.
Mais lorsqu'elles sont dans une situation où elles ont un entretien individuel annuel portant sur des "critères précis et mesurables", seulement 9% disent être confrontées à un comportement sexiste. L'enquête relève que "les femmes salariées de l'industrie sont les plus concernées par cette dimension sexiste des comportements hostiles".
Lorsque les emplois sont très habituellement occupés par des femmes, seulement 6% d'entre elles se disent victimes de sexisme contre 3% d'hommes. A l'inverse, lorsque l'emploi est plutôt masculin, 15% des femmes et seulement 1% des hommes sont touchés.
"Occuper un emploi ne correspondant pas aux stéréotypes sexués de la division du travail peut exposer les personnes concernées, hommes ou surtout femmes, à des moqueries ou à des discriminations à caractère sexiste", souligne l'enquête.
"Accroître la mixité des emplois pourrait donc contribuer à prévenir la survenue de ces comportements sexistes", conclut-elle.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.