Sida : les autotests en vente ce mardi
Leur commercialisation était à l'origine prévue pour le mois de juin dernier, c'est finalement ce mardi 15 que les autotests de dépistage du Sida seront enfin disponibles en pharmacie. Une petite révolution dans la lutte contre la propagation du VIH, alors que 30.000 personnes vivraient avec le virus sans le savoir en France.
Le test, qui ne prend qu'une quinzaine de minute et ne nécessite qu'une goutte de sang, devrait être vendu pour environ 25 euros dans toutes les pharmacies de France. Autorisé par les autorités sanitaires en 2013, l'autotest de dépistage du VIH a reçu la norme européenne CE en mai dernier. Il existait déjà aux Etats-Unis depuis trois ans.
A l'intérieur de ce kit, produit par la société française AAZ, se trouve une lingette désinfectante, une compresse, un pansement, une petite aiguille et enfin le test en lui même ressemblant à un test de grossesse. Le principe est simple: pour connaître son taux de séropositivité, il suffit de se désinfecter le bout du doigt et le piquer pour en extraire une goutte de sang. Cette dernière doit ensuite être placée sur le test que le client plonge dans un liquide révélateur.
Le test est fiable à 99% et doit être utilisé trois mois après le dernier rapport sexuel à risque. Ce laps de temps est nécessaire pour que l'organisme développe un taux suffisant d'anticorps détectable avec ce test. En cas de résultat positif, l'utilisateur est invité à appeler son médecin ou Sida info service (0 800 840 800, anonyme et gratuit).
Malgré les plus de cinq millions de tests réalisés en France chaque année, le nombre des nouvelles contaminations annuelles est estimé à plus de 6.000. Et 43% d'entres elles viendraient de séropositifs qui n'ont pas conscience de l'être.
Depuis plusieurs années, le Sida a reculé dans le monde et de nouveaux traitements prometteurs ont été expérimentés. Ce qui ne doit pas pour autant faire oublier la prévention et les bons réflexes, rappellent les associations de lutte contre le VIH. L'ONU estime qu'avec les moyens adaptés, il serait possible de mettre fin à l'épidémie d'ici 2030.
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