Vague de froid : Bruno Le Roux promet "de la place pour tout le monde"
Sans-abri, migrants, "il y aura de la place pour tout le monde" au chaud à l'abri, grâce au "pilotage national quotidien" mis en place par le gouvernement en prévision d'une vague de grand froid qui débute ce lundi 16, a promis le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.
"Je veux et le gouvernement souhaite que tout soit mis en œuvre pour qu'il n'y ait rien, aucun mort, aucun blessé par grand froid et c'est pour cela que le Premier ministre a souhaité que nous activions le plan grand froid qui va être mis en œuvre sur tout le territoire et contrôlé de façon permanente", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur Europe 1.
Une vague de froid arrive ce lundi sur la quasi-totalité de la France, la première de cette ampleur depuis 2012. Les températures seront inférieures de "quatre à huit degrés" aux normales saisonnières, selon Météo-France.
Le ministre de l'Intérieur a appelé les citoyens, "dès qu'ils verront dans les prochains jours des personnes en situation de détresse" à composer le 115, numéro d'urgence destiné aux sans-abri.
Celui-ci, régulièrement saturé, "va être dimensionné pour recevoir ces appels", s'est engagé le ministre. En décembre, plus de 23.000 personnes dans 45 départements avaient appelé le 115, et "moins d'une personne sur deux" avait été prise en charge selon la Fnars, fédération d'associations luttant contre la pauvreté.
"S'il y avait la moindre difficulté" à joindre le 115, "il faut appeler le 15", numéro du Samu, a conseillé le ministre de l'Intérieur.
Face à cette vague de froid, un "bilan quotidien des besoins" est établi avec les préfets. Ce pilotage prévoit également la mobilisation de "places exceptionnelles nécessaires et les renforcements d'effectifs correspondants" ainsi que "la pleine mobilisation des collectivités territoriales et des grands opérateurs associatifs (mobilisation de gymnases, salles communales, accueils de jour etc.)". Les maraudes vont être intensifiées.
"Personne ne devra rester dans la rue, ni sans domicile fixe, ni migrant", a insisté Bruno Le Roux. Alors que la semaine dernière, Médecins sans frontières avait accusé les policiers à Paris de se livrer à du "harcèlement" et des "violences" contre les migrants se trouvant dans la rue, le ministre a assuré que les policiers "respectent totalement, et je leur demande, les principes de dignité humaine, et de respect de la personne".
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