Nouvelle campagne en faveur du don d'organes pour sauver plus de vies
En France, 57.000 personnes vivent grâce à une greffe de rein, de coeur, de poumon..., mais des milliers de patients attendent chaque année d'en bénéficier, souligne l'Agence de la biomédecine en lançant une campagne en faveur du don d'organes à l'occasion de la 17e Journée nationale de jeudi consacrée au don.
Selon la loi, tout le monde est concerné par le don d'organes et de tissus car nous sommes tous donneurs présumés, à moins de s'y être opposé de son vivant, rappelle l'agence sanitaire.
Spot télévisé, vidéos de témoignages de greffés sur les réseaux sociaux, affiche, guide d'informations et site www.dondorganes.fr, à l'appui, la campagne pour cette 17e journée nationale vise à informer le public en répondant à ses interrogations.
Il n'y a pas de limite d'âge pour donner ses organes, lance Jean-Claude, 83 ans, greffé du coeur, amateur de sports à sensation (voltige aérienne, saut à l'élastique...). Depuis sa greffe à 66 ans, cet ancien "charcutier de métier" croque la vie à belle dents, espérant faire honneur à son donneur.
L'oeil pétillant, cet habitant des Sables d'Olonne, étale ses "129 médailles dont 8 titres mondiaux" obtenus aux jeux nationaux, européens et mondiaux des transplantés. Il est "fatiguant à suivre", souffle son épouse Rejane.
"Les petits enfants m'appellent +papy toc toc+ (un peu fou)", dit en riant à l'AFP ce greffé, encore plein de projets, qui a aussi "été artiste de variété pendant onze ans".
En 2016, 5.891 greffes ont été effectuées dont 477 cœurs, 371 de poumons, 1.322 de foie, 3.615 de reins (y incluant 576 avec donneurs vivants) notamment. En 5 ans, le nombre de greffes d’organes a augmenté de + 17 %. Mais plus de 22.600 patients restaient en attente d’un organe en 2016.
"Le plus jeune greffé que j'ai connu était un bébé de 3 jours", indique le Pr Olivier Bastien, de l'Agence de la biomédecine. On peut donner après 90 ans, on a déjà prélevé et greffé un foie de 93 ans, confirme-t-il.
Le don d'organes est anonyme et gratuit, et depuis le 1er janvier, un décret a précisé les modalités de refus: on peut s'inscrire sur le registre national des refus, c'est désormais possible en ligne, ou faire connaître son opposition de vive voix ou par écrit, à un proche.
De plus, le refus peut désormais être partiel, et ne concerner que certains organes ou tissus. Le registre des refus compte environ 300.000 inscrits (incluant des refus partiels) contre 90.000 en 2015, selon le Pr Bastien. Cela ne veut pas dire qu'il y a plus d'oppositions, ajoute-t-il mais il s'agit "essentiellement d'une clarification", comme en témoigne, selon lui "l'augmentation des prélèvements y compris lors des premiers mois de 2017".
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