Métiers de l'information - Dénigrement d'un titre de presse concurrent : vers la fin prochaine de cette violation de la déontologie professionnelle ?
ÉDITO - Va-t-on assister à un mea culpa contraint de tous les médias ? Ces derniers pourraient y être conduits, suite à la condamnation du journal Le Monde à 25 000 euros de dommages et intérêts et 10 000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile (remboursement des frais d'avocats et frais d'huissiers), par le Tribunal de commerce de Paris, pour concurrence déloyale opérée par dénigrement envers France-Soir.
En effet, cette décision de justice exécutoire, apparemment frappée d’un appel d’après Libération pourrait, comme on dit communément "faire jurisprudence". C'est-à-dire que ce qu'elle édicte (à savoir que le fait, pour un média, d'en dénigrer un autre, c'est de la concurrence déloyale), sera repris par la justice dans les affaires similaires qu'elle aura à traiter à l'avenir.
Pourquoi ? Parce qu'en édictant que toute publication d'un organe presse qui en dénigre un autre, matérialise potentiellement une concurrence déloyale qui sera sévèrement réprimée en justice (si, comme Le Monde l'a fait à l'encontre de France-Soir, il y a une réitération multiple d'articles en ce sens, et obligatoirement synonyme alors de campagne de dénigrement), cette décision impose de fait à tous les médias en matière de déontologie journalistique le principe suivant : vérifier en permanence dans toute publication qu'on fait, tant la matérialité des faits qu'on affirme être effective, que l'angle sous lequel on les présente, c'est-à-dire l'avis qu'on donne concernant l'origine, la cause et la portée de ces faits, et les suggestions qu'on formule en tant que conclusions devant en être tirées.
Mais notez qu'il ne s'agit là en fait que de la transposition dans le cas précis du dénigrement public, de la règle générale que la Charte de Munich a posée, commune à tous les cas quel que soit le sujet, pour tout journaliste, de toujours vérifier l'authenticité des faits dont il fait état, et de les présenter toujours avec la plus grande objectivité possible. Ceci avec un argumentaire le plus précis et accessible qui soit, et à ce titre adapté à ses lecteurs, auditeurs, spectateurs, followers et autres.
Donc encore une fois bravo et merci aux membres du Tribunal de commerce de Paris qui ont rendu cette décision "historique". En effet, elle est intervenue au terme de trois années d'une folie médiatique sans précédent dans l'histoire moderne (télévision et internet) s'agissant de l'acharnement dont ont été la cible tous ceux, individus et organes de presse qui se sont opposés à la version officielle, le narratif imposé aux peuples du monde par les gouvernants via des médias subventionnés et sous influence, cette décision est tombée on ne peut davantage à point nommé.
Une décision doublement "de justice" : premièrement par nature, étant donné qu'elle a été rendue par une juridiction publique, et deuxièmement par destination, à savoir qu'en disant qui disait vrai et qui disait faux, cette décision a rendu justice à ceux qui disaient vrai. France-Soir informe, et ne divulgue pas de fausses informations. À bon entendeur.
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