Le monde est stone  !

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 26 avril 2024 - 18:30
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GPA
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Le monde est stone !
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EDITO - Non. Hélas non. Ce n'est pas le journal « Le Monde » que j'accuse ici d'être « Stone » ou d'avoir consacré sa Une à la bande à Mike Jagger en un article psychédélique, hallucinatoire ou mensonger.

C'est le nôtre de monde. Celui qu'est devenu l'Occident, question morale et niveau éthique. Complètement « Stone » au sens d'être devenu fou, victime de dirigeants « embrumés » du cerveau par quelques produits stupéfiants, un monde où  tout simplement, le pouvoir est littéralement déconnecté de la réalité.

Car malheureusement, force est de constater que l'on marche sur la tête dans bien des domaines, dans ce monde de fous, qu'est devenu cet Occident jadis prémuni des dérives élitistes par une norme qui donnait préséance aux lois naturelles, notamment concernant « le » domaine intrinsèquement fondamental au possible, dans une communauté humaine, et a fortiori dans une nation : la famille.

Et tout particulièrement s'agissant de la protection des enfants et de leur construction affective et intellectuelle et en tant qu'individu. Leur permettre de savoir qui ils sont à travers leurs racines

S'il est bien un domaine dans lequel « le monde est stone » au sens de la chanson éponyme de « Starmania » (magnifiquement interprétée par Fabienne Thibeault), c'est bien celui-ci :

« Je cherche le soleil au milieu de la nuit.
J' sais pas si c'est la Terre, qui tourne à l'envers,
ou bien si c'est moi qui m' fait du cinéma.
Qui m' fait mon cinéma. »

Des paroles que Marion Maréchal aurait pu reprendre à son compte, pour répondre aux attaques dont elle est la cible des pro-GPA : la gestation pour autrui (1).

Tout est parti d'une publication sur Instagram, lundi 22 avril 2024, par Simon Porte-Jacquemus, couturier français, et de son époux Marco Maestri, annonçant la naissance de « leurs » jumeaux (2), Mia et Sun, affirmant à ce sujet avoir eu recours à la GPA, pourtant interdite en France. 

Marion Maréchal a posté ceci en commentaire : « Où est la maman ? »

Suite à cela, elle a été prise à partie par des membres de la majorité, Prisca Thevenot en tête. L'actuelle porte-parole du Gouvernement lui a rétorqué : « Où est votre cerveau ? », par un tweet dans lequel elle a dénoncé, je cite, « l'homophobie décomplexée » de Marion Maréchal, et y a ajouté ceci pour justifier son indignation : « Aujourd’hui, nous fêtons les 11 ans de l’adoption du Mariage pour Tous, une grande victoire pour l’égalité. Continuons à nous mobiliser contre toutes formes de discriminations et pour garantir les droits de tous les citoyens. »

Même son « de cloche » (3), chez l’ancien ministre du Travail Olivier Dussopt : « Deux papas qui s’aiment et qui aiment ces enfants. C’est bien aussi. Une famille. C’est l’essentiel. » (4)

Et pareil pour Clément Beaune, député « Renaissance », toujours à propos de Marion Maréchal : « Jamais la dernière pour un propos dégueulasse, sur une famille et des enfants. »

De son côté, le sénateur communiste Ian Brossat a indiqué « préférer avoir deux papas qu’une mère comme Marion Maréchal. 

À contre-courant, Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement National ouvertement homosexuel, a balayé les accusations d’homophobie visant la vice-présidente de « Reconquête ! » et tête de liste aux européennes : « Ce n’est pas de l’homophobie. La GPA est interdite en France. Voir Madame Thevenot, porte-parole du gouvernement, se féliciter qu’on enfreigne une loi qui existe, c’est complètement surréaliste ! », a-t-il déclaré, mercredi 24 avril 2024, sur BFMTV et RMC.

Quant à la principale intéressée, Marion Maréchal a réagi ce mercredi en s’adressant directement aux membres de la majorité présidentielle, en faisant référence à un tweet d’Emmanuel Macron datant de 2017 : « Chers Clément Beaune, Prisca Thévenot, Olivier Dussopt : “C’est une question d’éthique et de dignité. » À ce tweet-ci : « Pendant mon quinquennat, la GPA restera interdite en France. C’est une question d'éthique et de dignité. »

Et Marion Maréchal d'ajouter ceci, en guise de conclusion : « Je ne m'habitue pas à la banalisation de cette pratique qui est, pour moi, monstrueuse et honteuse. »

Enfin, lui qui également est marié à un homme avec qui, par un recours à la GPA, a-t-il affirmé (5), s'est vu remettre deux enfants qui figurent sur leur livret de famille, Monsieur Christophe Beaugrand @Tof_Beaugrand était hier l'invité de @Caroline_Roux#cdanslair dans l'émission « C dans l'air », et y a déclaré, concernant la GPA en général, en réaction à toute cette polémique :

Voilà pour l'essentiel des faits concernant cette polémique.

Cependant, avant de vous donner mon analyse, non pas de cette polémique en elle-même, mais sur la GPA en général en tant que mode de procréation, il me faut apporter une précision importante à propos des dires de Monsieur Porte-Jacquemus et de Monsieur Beaugrand.

Une précision matérielle et une précision juridique. La précision juridique concerne à la fois Monsieur Porte-Jacquemus et Monsieur Beaugrand. Donc, je commence par celle-ci.

L'argument avancé par eux pour soutenir qu'ils ne peuvent pas être accusés d'avoir violé la loi, consiste à affirmer que, qu'importe le fait que la GPA soit interdite en France, dès lors que leur GPA, ils l'ont contractée dans un pays où la GPA est autorisée, ils ne sont coupables de rien, parce que, toujours selon eux, dans ce cas de figure la loi française ne leur est pas applicable.

C'est rigoureusement faux. Rigoureusement faux, car contraire à cette partie-ci de la loi française que, visiblement, tous ceux qui avancent cet argument ignorent, ou feignent de ne pas connaître : l'article 321-1 du Code pénal.

« Le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d'intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d'un crime ou d'un délit.
Constitue également un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout moyen, du produit d'un crime ou d'un délit.
Le recel est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende. » 

Je m'explique.

En soi, évidemment, en tant qu'être humain, un enfant n'est nullement une chose ni un produit.

Néanmoins, dès lors qu'un enfant est l'objet d'un contrat en pécuniaire, de fait, il devient un produit : une chose sur laquelle les parties à ce contrat mettent un prix. C'est immonde, mais c'est la vérité.

Et c'est d'autant plus incontestable quand la chose en question, objet de ce contrat, est « un enfant » qui au moment de l'établissement de ce contrat n'a aucune matérialité, car il n'existe pas encore.

Or, tel est exactement le cas de la GPA : au moment où ce contrat en pécuniaire est passé entre, d'une part, la personne qui s'engage à être la mère-porteuse, et, d'autre part, la ou les personnes qui, en contrepartie de cela, lui promettent ou remettent une somme d'argent, l'enfant objet de ce contrat n'existe pas encore. Il n'a aucune matérialité tant physique que juridique. Il s'agit donc bien indéniablement d'une chose, qui, du fait de ce contrat, acquiert l'existence juridique qui consiste en le fait qu'il est « l'objet » d'un contrat. Et ce contrat étant un contrat en pécuniaire, cette « chose » est le produit de ce contrat.

En cela, qu'importe que du fait de sa naissance, cette chose devient matériellement et juridiquement un enfant, car il n'en demeure pas moins pour autant ad vitam eternam l'objet et le produit du contrat en pécuniaire dénommée « GPA », consécutivement auquel, en accord avec les parties à ce contrat, la mère-porteuse a conduit l'évolution de l'embryon au terme abouti de la grossesse qu'elle a assurée, et elle a remis, à l'autre partie au contrat, l'enfant viable et vivant issu de cette grossesse.

En cela, quand bien même - et nous n'en doutons pas un seul instant ! - Monsieur Porte-Jacquemus et Monsieur Beaugrand, ainsi que leurs époux respectifs, aiment sincèrement chacun de ces enfants dont ils ont obtenu la garde en tant que leurs parents juridiques, exactement comme si ces enfants étaient leur progéniture biologique naturelle, aux termes de l'article 321-1 du Code pénal ces enfants sont chacun « la chose » qui provient d'un délit, le délit défini et puni par l'article  227-12, alinéa 1, du Code pénal : 

« Le fait de provoquer soit dans un but lucratif, soit par don, promesse, menace ou abus d’autorité, les parents ou l’un d’entre eux à abandonner un enfant né ou à naître est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. »

Et ceci, donc, malgré le fait qu'en ce qui concerne Monsieur Porte-Jacquemus, Monsieur Beaugrand et leurs époux respectifs, le contrat GPA a été réalisé dans un pays où la GPA n'est pas un délit.

Pourquoi ? Parce que quand ces enfants ont été ramenés sur le territoire français, ipso facto les « choses » objets de ces contrats ont été ramenées sur le territoire français.

Or, en ces circonstances de fait, l'article 321-1 du Code pénal est pleinement applicable.

Pourquoi, parce que la GPA étant un délit en France, qu'importe que le contrat de GPA ait été passé et mené à son terme dans un pays où la GPA ne l'est pas, détenir l'objet de ce contrat, c'est détenir une « chose » qui, au sens de l'article 321-1 du Code pénal, provient d'un délit. 

En effet, lorsque l'élément matériel d'un délit consiste à passer tel contrat interdit par la loi, cet élément matériel est rapporté quand l'existence de ce contrat est prouvée, admise, mais pas seulement. L'élément matériel de ce délit est également rapporté quand l'objet de ce contrat est sur le territoire français.

Pourquoi ? Tout simplement parce que l'objet de ce contrat est l'élément qui constitue au principal l'élément matériel du délit défini et puni par l'article 227-12, alinéa 1, du Code pénal : « Le fait de provoquer soit dans un but lucratif, soit par don, promesse, menace ou abus d’autorité, les parents ou l’un d’entre eux à abandonner un enfant né ou à naître est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. »

Et s'il se trouve qu'en réalité, contrairement à ce qu'affirment, Monsieur Porte-Jacquemus, Monsieur Beaugrand et leurs époux respectifs, ces enfants qu'ils disent être les leurs, n'ont pas été obtenus par le biais d'une GPA, mais par celui d'une adoption illégale, à savoir hors le cadre légal en vigueur dans le pays concerné, ou par celui d'une acquisition, ces messieurs seraient coupables d'un crime. Ces deux faits (adoption illégale et achat d'un enfant) étant qualifiés crime par la loi pénale française, et l'achat d'un enfant étant un crime dans tous les pays du monde.

Principe constitutionnel de la hiérarchie des normes oblige, une circulaire du ministre de la Justice ne peut écarter l'application de la loi. A fortiori en ce que, par nature, une circulaire n'a aucun pouvoir normatif. Et tel est donc le cas de la circulaire du 25 janvier 2013 que Monsieur Beaugrand a invoquée, par laquelle Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, a demandé aux officiers d'état civil de faciliter l'inscription des enfants issus de GPA sur les registres de l'état civil.

Et j'insiste bien ! Outre le fait que je ne remets aucunement en cause l'amour qu'ils affirment porter à ces enfants, présomption d'innocence oblige, je ne soutiens nullement qu'ils ont commis ce crime.

Je tenais juste à dûment faire mention de manière exhaustive, à la fois des différents cas de figure possibles, et du droit français qui est applicable à chacun, et donc du positionnement qu'il importe d'avoir à ce sujet, selon le cas.

C'est indispensable de tordre ici le cou, à ces considérations soi-disant juridiques qui sont venues perturber l'objectivité du débat que je dois garantir ici, à l'inverse de mon compte personnel sur X, ceci étant ma tribune professionnelle, à savoir en tant directeur de la rédaction de « France-Soir ».

Je pense par exemple à ces deux considérations-ci.

Ce tweet de « VirusWar » : 

Et à ce dialogue inventé, via lequel Didier Maïstro a fait état sur X de son aversion pour la GPA :

« Il est trop beau ton gosse. Tu l’as acheté où ?
- J’préfère pas le dire. Dans un pays où c’est légal
- Et t’en es content ?
- Bah disons que le premier était pas… joli joli, quoi. Je l’ai rendu.
- Rendu ?
- Ouais, c’est dans le contrat, ils te le remplacent gratos.
- Et ils en font quoi ?
- Ils te le foutent dans un orphelinat.
- D’toute façon c’est pas ton problème !
- À 120.000 boules le gamin, manquerait plus qu’ça, qu’il y ait pas de garantie ! Nonméhoooo ! »

Si en quelque sorte, j'ai relayé ce tweet en le commantant sur X, c'est justement parce que je tenais à pouvoir soutenir ici, un élément de fait devant être versé au débat pour y donner la plénitude d'angle qui est exigée pour pouvoir valablement prétendre qu'on analyse le sujet avec l'objectivité requise. Dans l'impartialité.

Qu'importe qu'ils y confèrent un caractère légal en l'autorisant par des dispositions qui l'inscrivent dans la norme, les dirigeants des pays où la GPA est autorisée avec une garantie ne sont guère préoccupés, semble-t-il, par les conséquences désastreuses que peut avoir « la cession d'enfants » (appelons un chat « un chat ») sur la construction identitaire des enfants qui en sont issus, premièrement, et deuxièmement, ils ne se soucient en aucune manière de l'atteinte gravissime manifeste que porte à l'éthique et à la morale, de pouvoir acheter un enfant avec une garantie de remplacement. À savoir que si l'enfant vendu ne plaît pas, finalement, aux parents acheteurs, ces derniers peuvent l'échanger contre un autre enfant lui à venir, et l'enfant vendu, lui, se retrouve à l'orphelinat, avec pour explication à cela que les « personnes » qui l'avaient acheté, finalement n'en ont pas voulu, parce qu'il ne leur plaisait pas... physiquement.

Les personnes qui adoptent un enfant déjà existant, un enfant devenu orphelin parce que les parents biologiques de ces enfants, ou ceux qui en avaient la garde sont décédés, ces personnes contribuent de fait à extirper cet enfant de sa condition d'orphelin et à lui donner une famille. Ainsi, même si elles le font aussi pour elles-mêmes, ces personnes agissent dans l'intérêt de l'enfant. La motivation principale et première de leur démarche est là.

À l'inverse, l'enfant objet de la PMA n'étant pas existant au moment de la signature du contrat, les personnes qui passent par la GPA pour pouvoir être parents, n'agissent aucunement là pour aider un enfant dans le besoin, mais pour satisfaire un besoin qui est propre uniquement à elles-mêmes. Serait-ce aussi pour satisfaire le désir narcissique qui les habite alors d'être parents elles-aussi, d'aller avec succès contre l'impossibilité posée à elles par la Nature, de procréer par elles-mêmes ?  Et aussi par leurs propres choix.

Et bien entendu, ces personnes n'agissent pas non plus dans l'intérêt de l'enfant à naître de la GPA, puisque, je le rappelle exprès, au moment de leur prise de décision, cet enfant n'existe pas.

Il n'y a pas de rapport utilitariste à la vie d’autrui.

Bon, vous me direz, et vous avez raison, au moment où les personnes qui passent par la procréation naturelle décident d'avoir un enfant, cet enfant non plus n'est pas encore né. Et elles aussi agissent là pour satisfaire à leur envie d'être parents, une envie qui s'avère parfois un besoin vital, psychologiquement, tant dans ce cas-ci que dans celui des personnes qui passent par la GPA.

Néanmoins, la différence fondamentale en ces deux cas subsiste : les parents qui passent par la GPA acquièrent leurs enfants comme un objet, et non pas comme un être humain qu'on crée soi-même, aboutissement d'un acte amoureux, un acte lui-même fruit d'une relation de cette même nature : l'amour. Cette même « Dame Nature », devrais-je plutôt dire, puisque c'est l'amour qui fait tourner le monde. En tout cas quand il tourne rond.

Sur ce point, les statistiques sont formelles. La proportion des enfants issus d'une GPA qui souffrent cruellement de l'impossibilité pour eux de connaître leurs racines, cette proportion est immense.

En attestent les très nombreux témoignages en ce sens, des personnes qui devenues adultes, demandent l'interdiction de la GPA.

J'ai retenu celui-ci en particulier d'Olivia Maurel qui s'est aussi exprimé dans France-Soir.

Pourquoi ? Parce qu'en ce tweet, Olivia Maurel a fait réponse cette question : « Et avez-vous eu le droit de savoir qui était votre vraie mère ou c’est interdit dans le contrat. »

Dans la quasi-totalité des cas, cette clause qui interdit à la « mère-porteuse » de contacter l'enfant qu'elle a porté, figure au contrat.

D'où la formule assassine de Madame Maurel à ce sujet : « Donc tout est prévu pour effacer la mère, la vraie. »

Et le hashtag qu'elle a créé : #stopGPA

La banalisation de la GPA est une régression anthropologique décisive, et aux conséquences individuelles et collectives considérables. Terribles.

Pardi ! Dans la construction affective et intellectuelle, le rapport à la mère reste fondamental. « L’adoption » affective par la mère biologique intervient de fait à la naissance de l'enfant. À l'inverse, lorsqu'elle ne peut pas se faire, du fait d'une naissance issue d'une GPA, c'est un drame pour l’enfant toute sa vie durant. Cela se vérifie à chaque fois, avec une gravité plus ou moins forte.

En cela, avec la GPA on institutionnalise cette rupture d’humanité.

Les enfants adoptés aussi sont traumatisés, mais à un niveau de gravité toujours nettement moindre, ceci notamment eu égard au fait qu'ils savent, eux, au moins, qu'ils n'ont pas été achetés.

La différence fondamentale qu'il y a entre la SPA où l'on vient sauver de l'euthanasie un être vivant gratuitement, et un élevage de chiens ou de chats, où l'on vient passer commande d'un animal parfois pas encore né là aussi. Cela avec cette nuance ô combien importante qu'il ne s'agit pas là, par contre, d'un commerce d'enfants, de bébés humains, mais d'animaux.

Cette marchandisation du corps est une nouvelle forme de prostitution en soi, sans acte sexuel, certes, mais avec cette circonstance aggravante notable qu'elle porte in fine sur la commercialisation d'un être humain, un enfant en l'occurrence.

Sur cette terre martyrisée, il y a déjà bien trop de bébés à adopter, malheureux, car ils ne trouvent pas « preneurs. »

Mes mots sont emplis d'une ardeur substantielle. C'est logique. Ils font réponse à la froideur d'âme et de cœur, elle aussi, substantielle, celle de l'indifférence dont font montre à l'endroit du traumatisme causé aux enfants issus d'une GPA, les personnes qui ont acheté leur paternité.

Leur égoïsme étant paroxystique, ma radicalité à m'opposer à cette pratique est d'une substantialité nettement moindre. Car en outre, faisant cela, elles renoncent à leur humanité dans le domaine pourtant le plus éminemment humain qui soit : l'amour d'une mère pour l'enfant qu'elle porte, l'enfant né d'un amour partagé avec le géniteur de celui-ci, et auquel elle donne la vie par cette voie.

La seule que la Nature ait prévue. Donc la seule voie qui doit avoir droit au chapitre dans un monde qui la respecte.

La science nous a aidé à surmonter certains problèmes de fertilité et de procréation. Tant mieux ! Cela s'était fait jusqu'alors en respectant cette voie.

Et la science nous a permis également de diminuer très fortement la mortalité infantile.

On s'est battu pour le respect des enfants, mais aujourd'hui, on a cette déconnexion-ci, GPA et Cie, de la réalité naturelle, dans les médias, sur le service public. C'est le summum de la maladie, la folie dont souffre le monde occidental aujourd'hui.

Il y a quelques jours, c'était la censure érigée en tant que norme par Adèle Van Reeth. Au prétexte fallacieux de protéger le public des fake news, et avec pour exemple un réchauffement climatique avancé par elle, scientifique ad hoc, comme étant incontestable, madame s'est permis de dire allègrement que c'est à bon droit que sur France-Inter, on n'invitait pas tout le monde.

Et hier, on a vu un homme aller à la télévision parler de son mari et du fait qu'ils ont « enfanté » auprès d'une autre femme, le mari de celle-ci à côté, pour donner naissance à un enfant dont l'ADN n'est pas le leur. Quelle trahison de Dame Nature !

À quoi auront nous droit demain ?

Et évidemment, ses dérives sont l'apanage des riches.

Diable, un smicard ne peut se payer un enfant à plusieurs dizaine de milliers d'euros.

Oui, d'un côté, nous avons le crédit social qui mène à une forme moderne d'esclavage, que les « élites » cherchent à imposer à 95% de la population afin d'en garder le contrôle, et de l'autre la folie des riches, les 5% restant qui peut se payer tout et n'importe quoi, grâce aux lois qu'ils font voter en ce sens par les marionnettes politiques qu'ils mettent en place. Un effet pervers au possible puisqu'il va donc jusqu'à la rupture d'ADN : la rupture d'anévrisme obligatoirement funeste à terme pour l'humanité, celle qui semble vraiment avoir complètement perdu la boule.

Quelle tristesse, mais on comprend pourquoi de nombreux enfants, issus d'une GPA, ont en tête, sans savoir d'où elles leur viennent et qui y tournent en boucle en permanence, ces autres paroles-ci du « Le monde est stone » de Starmania :

« J’ai la tête qui éclate. J’ voudrais seulement dormir. M’étendre sur l’asphalte. Et me laisser mourir. »

Alors profitons de cet épisode pour parler vraiment de ce sujet et définir la société que nous désirons vraiment.  

 

(1) d'après l'Organisation mondiale de la Santé, la gestation pour autrui est une pratique incluse dans la procréation médicalement assistée. Cela consiste à transplanter un embryon, issu de parents biologiques qui souffrent d'infertilité (2) ou d'une femme dans l'incapacité d'assurer la gestation, dans l'utérus d'une autre femme, appelée « mère porteuse » ou « gestatrice », qui portera l'enfant jusqu'à sa naissance.

(2) maladie de l’appareil reproducteur masculin ou féminin, qu'on définit par l’incapacité d’obtenir une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés.

(3)  sans mauvais jeu de mots, j'imagine : j'ai repris ici les termes de l'article du Figaro sur le sujet : https://www.lefigaro.fr/politique/ou-est-la-maman-apres-ses-propos-sur-la-gpa-marion-marechal-prise-a-partie-par-des-membres-de-la-majorite-20240424 

(4) « Deux papas qui s’aiment et qui aiment ces enfants. » a dit le sénateur communiste Ian Brossat, et non pas « leurs » enfants. C'est important de le noter. En présence d'un livret de famille portant mention d'une paternité de ces deux enfants à Monsieur Porte-Jacquemus et Monsieur son époux, non-contestée par le procureur de la République en l'état, ni par nulle autre personne y ayant intérêt, ces deux messieurs sont les parents de ces deux enfants. Néanmoins, génétiquement, premièrement, si ces enfants sont issus d'un ovule qui a été fécondé par l'un de ces deux messieurs, ce sont uniquement « ses » enfants à lui, et non pas « leurs » enfants à eux d'eux. Deuxièmement, si l'ovule a été fécondé par un spermatozoïde d'un autre homme, ces deux enfants sont « ses » enfants à lui. Et, troisièmement, si ce n'est pas par l'entremise d'une GPA, que ces deux messieurs ont récupéré ces deux enfants, mais suite après en avoir fait l'acquisition ou se les être fait remettre gratuitement hors un cadre légal d'adoption, il faut ajouter à ce que j'ai dit plus haut à ce sujet, que là, carrément, en plus de ne pas être « leurs » enfants génétiquement, ces deux enfants seraient le produit, respectivement d'un crime ou d'un délit, dont auquel cas ces deux messieurs seraient les receleurs.

NOTA : voici le lien du blog où figure la réforme contre la GPA qui a été proposée aux ministères, députés et sénateurs en 2013 pour encadrer la PMA, par un collectif de parents et d'enfants. (https://gpa-reforme-feministe.blogspot.com/)

Ce collectif proposait notamment une meilleure organisation de l'état civil des enfants nés de GPA, sur le modèle des « enfants trouvés », et une sanction pénale l'utilisation de GPA à l'étranger (comme pour le tourisme sexuel), considérant que le contrat de GPA est une maltraitance prénatale et une violence contre les femmes, et qu'un adulte qui commence par maltraiter un fœtus et sa mère, plus la femme donatrice de gamètes, ne peut pas être le seul parent d'un enfant. Et parce que, je cite, « un enfant a droit à des parents « sains d'esprit », et à qui il peut librement parler de ce qu'il ressent lui du fait de son histoire. 

Malheureusement, leur démarche est restée lettre-morte.

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