Les Antis et les Nantis
EDITO — Comme eût pu dire Louis Pasteur : entre les Antis et les Nantis, la bataille fait rage. Ce à quoi je me permets d'ajouter : « Aujourd'hui plus que jamais ! »
S'agissant notamment du passe sanitaire, entre un « Anti » et un « Nanti », ce n'est pas — ce n'est plus — uniquement une question de « N » ; cette haine farouche du second envers le premier. C'est devenu pour lui, désormais, une question de survie.
Je m'explique.
Ceux qu'il convient effectivement d'appeler les « Nantis » de l'information, ce sont les intervenants, politiciens, auto-proclamés experts et prétendus journalistes qui, dans les médias mainstream, délivrent et/ou soutiennent une version unique de la pensée. La version officielle. La version que le pouvoir en place veut imposer en tant que vérité incontestable. La vérité tout court.
Partant de ce constat malheureusement 100 % bel et bien patent, ces intervenants ont opéré, matériellement, en France, un nantissement de l'espace médiatique.
Je dis « matériellement », car voici la définition juridique de « nantissement » : « Le nantissement est une sûreté conventionnelle. »
Et l'article 2072 du Code civil détermine plus précisément que « le nantissement d'une chose mobilière s'appelle un gage. » Aussi, le nantissement est l'appellation générale que l'on donne aux sûretés portant sur des choses mobilières.
Or, cette mainmise totale que les membres du pouvoir en place s'emploient à avoir sur la vérité officielle, qu'ils veulent ainsi imposer aux citoyens comme étant la vérité tout court ; cette mainmise consiste hélas pleinement en une sûreté, un gage mis sur l'espace médiatique qui leur permet à la fois de verrouiller l'information et d'empêcher le débat de fond exigé par le principe constitutionnel de la liberté d'expression pour avoir une "vérité vraie".
Hé oui ! N'en déplaisent aux Nantis : « Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie », comme le disait Jacques Prévert.
D'où d'ailleurs, le caractère viscéral, carrément, de cette haine farouche dont les « Nantis » font montre envers les « Antis » (alors que les « Antis » ne demandent que le respect de leurs droits fondamentaux à disposer librement de leur corps, une véritable asymétrie de traitement ou discrimination vis-à-vis du consentement libre et éclairé).
Pourquoi ?
Parce que, à l'instar d'une faille dans une fortification, faille dans laquelle l'assaillant peut s'engouffrer et inverser la situation en sa faveur — fût-elle minuscule — la vérité n'a besoin que d'un espace infime pour, à un terme échu plus ou moins long, toujours finir par s'imposer au mensonge.
C'est la raison pour laquelle, pour toute vérité officielle qu'il sait être en réalité un mensonge, le pouvoir en place a besoin de totalement verrouiller l'espace médiatique, s'il veut pouvoir imposer ce mensonge au peuple comme étant la vérité.
Et c'est même immanquablement l'élément de fait manifeste au possible, « criant » dirais-je (« Oyez ! Oyez citoyens ! »), pour reconnaître à coup sûr un mensonge d'État.
Dès lors, mes chers compatriotes, soyez vigilants.
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