Chateaubriand et Macron
L'AVIS TRANCHANT D'ALAIN/OPINION - Dans son édition du mardi 4 juillet, Le Figaro a titré sa rubrique Entre guillemets "4 juillet 1848 : mort de François-René de Chateaubriand", et l'illustre par cette maxime :
"En général, on parvient aux affaires par ce qu'on a de médiocre, et l'on y reste par ce que l'on a de supérieur."
Pour ma part, et dans le contexte actuel où - si l'on en croit certains journalistes de télévision - M. Macron entrerait en réflexion pour connaître les raisons profondes qui ont amené le pays au bord du gouffre à la suite d'un énième refus d'obtempérer qui a tourné au drame, je donnerais la préférence à une autre citation de l'auteur des Mémoires d'outre-tombe :
"La liberté qui capitule, ou le pouvoir qui se dégrade, n'obtient point merci de ses ennemis."
Voilà, pour le chef d'un État républicain bien malade, un beau sujet de dissertation après les nuits d'émeutes, de vandalisme, de pillage, de guérilla, d'insurrection qui ont gravement abimé l'image de la France dans le monde.
En lâchant les forces de l'ordre : "Inexplicable et inexcusable", disait-il aux premiers instants du drame, au mépris de la présomption d'innocence et, on l'oublie trop, du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs, le président de la République a cru acheter la paix civile.
La rue lui a répondu, et le moins que l'on puisse dire c'est que son choix n'a pas été couronné de succès. Chateaubriand avait vraiment raison : le pouvoir qui se dégrade n'obtient point merci de ses ennemis.
Il n'est nul besoin d'une longue réflexion pour s'en convaincre. Les faits parlent d'eux-mêmes, et ils parlent fort.
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