Et si les manifestations gagnaient à proposer des espaces pour parler ?
TRIBUNE - L’action peut se faire par la parole, l’échange de connaissances entre manifestants. De plus en plus de personnes viennent se rassembler avec les mêmes valeurs. En revanche, chacun pourrait échanger et interagir davantage avec l’autre. Ces évènements sont comme des conférences où l’on écoute les intervenants et parle majoritairement avec les personnes qui les ont accompagnés ou qu’ils connaissent déjà.
On en revient en partie à ce que l’on connaît de la société actuelle : on parle peu aux gens que l’on ne connaît pas. Une idée pourrait être que les déclarants et les animateurs des manifestations annonceraient entre deux allocutions, que l’on prendrait 30 minutes environ, par exemple, pour que les gens discutent avec la ou les personnes à côté d’elle, dans la foule. Le collectif Paris pour la liberté avait déjà impulsé cela dans une de leur édition.
En renforçant les liens entre les manifestants, cela permettrait également d’échanger des connaissances sur les sujets abordés dans cette protestation. De partager des informations, que l’un et l’autre n’ont peut-être pas vues. Une discussion normale qui pourrait être impulsée par les organisateurs et animateurs. Ce mois-ci, beaucoup manifestaient pour la première fois.
En effet, les évènements des samedis 17 et 24 juillet derniers ont vu arriver beaucoup de citoyens venus pour la première fois. Ils nous racontaient s’être déplacés car les mesures prises étaient beaucoup trop graves selon eux, trop liberticides, ils n’avaient jamais vu de telles politiques auparavant.
Un dernier point à cet article, est de rassembler les manifestations. Le samedi 24 juillet, trois manifestations contre les mesures politiques actuelles étaient dispersées dans Paris, en comptant celle du déclarant Stéphane Espic, autre figure des Gilets jaunes. Oui, il y a de fortes divergences d’opinions politiques entre les protestataires contre ces mesures de privations de liberté, mais faut-il confondre les débats ? La liberté démocratique est apolitique, ces manifestations doivent le rester. Les Gilets jaunes étaient peu enclins à se présenter, dans les manifestations, aux côtés de Florian Philippot, ancien bras droit de Marine Le Pen, et aujourd’hui président et fondateur du parti politique les Patriotes, toujours situé politiquement à droite et extrême droite.
Il y a forcément à un moment ou un autre, des divergences politiques, mais les mesures liberticides actuelles sont anti-démocratiques et doivent réunir les pro-démocratie de tous horizons.
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