Portrait d'un Militaire

Auteur(s)
Charles de Mercy, pour FranceSoir
Publié le 08 avril 2022 - 14:30
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Militaires Français Florence Parly
Crédits
AFP
Et tant qu'il en restera un...
AFP

TRIBUNE — Tous les Français aiment leur Armée, à quelques frangettes près de l'extrême gauche. On se demande d'ailleurs pourquoi ceux-là détonnent : ils veulent la révolution, si on les a bien compris... mais comment la faire sans équipement qui ne soit pas un peu militaire ?

Ah, voilà ! Tout de suite, cette étrangeté nous indique ce que les Français adorent, mais ce que leur gauche extrême, abhorre : c'est moins l'arsenal guerrier, que les militaires eux-mêmes. Les gens sous les képis, les casques et les bérets, pourtant ceux-là, de toutes les couleurs sont très sympas. Ce qui peut donner l'impression que le mystère s'épaissit. En fait, pas du tout. Et je vais ici vous écrire le grand secret qui va tout dévoiler des deux côtés de cet amour comme de cette haine. Ou au minimum, de cette prudence marquée à l'égard de ce milieu militaire « très particulier », selon la parole de Jean-Luc Mélenchon. C'était lorsqu'il a été commenté avec circonspection la récente tribune de militaires qui s'y agaçaient du délabrement de ce pays.

Lire aussi : L'appel de la Grande Muette

Jean-Luc, il faut que tu m'écoutes. Ce milieu-là, j'en suis comme un expert, pour être issu d'une famille de militaires sur six générations : c'est simple, partout où ce pays a été se battre dans le monde, nous y étions présents. De la Chine à l'Afrique en passant par les territoires Sioux, Lafayette, nous voilà ! C'est dire, vois-tu, si des militaires, j'en ai eu plein les oreilles, et combien j'ai pu en voir passer à la maison. J'ai même fait un passage dans les chars et le régiment du Maréchal Leclerc, celui de la marche du Tchad, sur proposition de mon père, un parachutiste ayant longtemps servi comme espion militaire, tout comme son frère d'ailleurs.  

Bref, le casoar du soldat français, je te promets Jean-Luc, que j'en ai une vision très précise.  

Et d'ailleurs, la rigueur intellectuelle m'oblige à te dire que ce milieu est effectivement très particulier. Mais pas tellement par les Français qu'on y trouve. De tout. De partout. Du bon et du salopard ; du drôle au triste à mourir ; du remarquablement intelligent au bourrin le plus brutal ; du sportif de niveau mondial au spécialiste de la bedaine, et des gens portés sur l'amour du populaire, comme d'autres, plus volontiers partisans d'un conservatisme qui peut, à l'occasion, être radical. Aussi bien d'inspiration catholique — assez présent, c'est vrai, que juif et arabisant figure-toi. On doit même pouvoir trouver des athées et des animistes à mon avis. Figure-toi aussi que dans les casernes militaires, certes plus discrètement qu'ailleurs en ville, on y fume aussi des herbes de hippies. Et là, je ne t'ai pas parlé de la Légion Étrangère. Puisque là, donc, c'est directement l'Internationale du genre humain et tu vas te retrouver sans prévenir à chanter avec eux, tiens voilà du boudin. Vu la photo ? Mélenchon - 50 % directement. 

Cela précisé, dire que ce petit monde bigarré ne serait pas, comme tu l'as dit « très particulier », ce serait mentir. Une chose détestable. Mais, ce n'est pas pour le motif que tu pourrais penser, le "gnagnagna" réactionnaire. Un peu obligé par la fonction, je te le signale, puisqu'une armée qui serait du style open-minded progressiste ou même un peu woke, c'est tous les ans la garantie du crash d'Azincourt (1415), avec en prime la belle chevalerie française mise en viandes pour l'heure du déjeuner.

Non, non, il existe une raison bien plus précise au particularisme des militaires et elle va t'étonner : ce sont ces gens qui ont le cerveau tranquille.  

Ce qui n'a rien d'une plaisanterie : les gens d'armes ont bien le cerveau tranquille ! Contrairement, par exemple, aux gauchistes de l'extrême dont va penser ce qu'on veut, si ce n'est que pour eux l'affaire est directement réglée, ils ont assurément des cerveaux agités. Et rien que l'on ne puisse comprendre, pour ces tenants de la révolution permanente... 

Là chose, en effet, que l'on peut avantageusement savoir à propos du cerveau d'un être humain, c'est qu'il remplit au moins deux fonctions. La première consiste à assurer constamment le fonctionnement correct du corps, qui fait le véhicule de nos vies. La deuxième, moins utilitaire (encore que...), est celle qui nous affuble de diverses aptitudes assez instables et évanescentes, de la conscience à l'amour en passant par la rationalité, le calcul et la sympathie, ou le goût pour la spéculation et l'imaginaire, mais il en existe plein d'autres. Et, Jean-Luc, c'est justement sur le versant de cette deuxième fonction qu'on peut affirmer que le militaire est une personne affectée d'un cerveau tranquille. Ce qui signifie plus précisément encore que toute la variété des aptitudes intellectuelles ou psychologiques qu'on a pu commencer de lister ensemble cinq lignes plus haut, ont toutes tendance à les laisser tranquilles. Pas complètement, pas uniformément, de manière variable, mais au point de vue de l'espèce de citoyens, oui, assurément aussi, ce sont des gens dont le cerveau est plutôt tranquille.

Du coup, tu peux comprendre plein de choses.

C'est même affolant tellement on en comprend. Ça devrait être classé Secret-Défense :

En tout premier lieu, les militaires sont des gens qui forcément se tiennent et savent se tenir. C'est qu'un cerveau tranquille, vois-tu, ça fabrique des personnes qui, sous tous rapports, sont spontanément portées sur une présentation comme une manifestation de soi qui est de style retenu et carré-propre. Des cheveux ras à la fringue repassée, en passant par les godasses bien cirées et la manière de s'exprimer, souvent aussi paisible qu'économe en mots, et des mots choisis pour être pragmatiques aussi.  

Ensuite, tu comprendras pourquoi ces gens-là adorent les galons, les procédures et les devises, qui tout ensemble simplifie aussi bien l'expérience du monde que toute sa vision. Tiens, en voilà quelques-unes de ces devises, et c'est comme ça depuis toujours : C'est toi-même qu'il faut vaincre ; Nulle part sans nous ; Plutôt mourir ; Forger pour demain ; Cogne dur ; Pour la patrie ; Je rugis comme le tonnerre ; Je frappe comme la foudre ; Je marche toujours ; Fonce et souris ; Dieu pardonne, pas nous ; et tant qu'il en restera un... ; Déchaîne les enfers, etc.  

Ça ne se discute pas, ça se constate : quand on a ce genre de slogans publicitaires collés à la peau, il suffit d'y rajouter une couleur verte uniforme mélangée à quelques galons, et la vie (que dis-je ?), l'univers entier, devient absolument simple. Directe. Sans trop de questions, autres que pragmatiques. Même quand ça parle un peu de mourir et de tuer aussi : il faut juste s'organiser. Planifier. S'entraîner. S'y faire. Visez juste finalement, en évitant d'en prendre une ; tant qu'à bien faire. 

Alors que presque partout ailleurs en France, il faut bien le reconnaître, mourir ou tuer, c'est La question qui sème le feu dans les cervelles de tous les Français et françaises. Les militaires, non, c'est le boulot. Cela dit, on ne peut en déduire qu'ils soient pour autant des inconscients, bien au contraire. Leur pensée est (comment le dire ?) spontanément "factualisée".

Le mot n'existe pas, oui mais c'est pour mieux dire qu'un militaire, ça réfléchit et ça énonce sa pensée à partir du réel, parfois très subtilement l'air de rien. Une sorte de polysémie camouflée, Jean-Luc. Un jour, par exemple, mon bien-aimé père, alors qu'il avait eu à constater l'écrabouillement d'un jeune parachutiste de l'École des Troupes Aéroportée de Pau dont il s'occupait, est revenu à la maison la mine complètement grise. Personne n'y était pour rien, c'était son parachute qui s'était mis en torche sous le coup d'un vent. Alors, il a tout résumé en disant : « C'est un cas sur un million, mais pour lui ça a fait 100 % ». Tu vois, Jean-Luc, ça, c'est typiquement du parler et de la réflexion militaire, toute "factualisée" de son introduction à sa conclusion. Et pourtant rien, remarque-le, qui ne manque de compassion à sa manière de soldat : c'est en fait tout le contraire, à ceci près de la complainte qui en est absente. Militaire quoi. Et le résultat d'un cerveau tranquille qui fait mieux de l'être : un gamin de vingt ans crabouillé-planté jusqu'aux genoux dans un demi-mètre de terre à vaches, c'est bouleversant à voir. Et, t'as pas encore sorti la pelle pour l'en ressortir. Oui, tout ça n'était pas montrable à la famille du gamin prévenue dans les deux heures.  

Tu as raison Jean-Luc : militaire, c'est un milieu très particulier.  

On y a le sang-froid et la réflexion apaisée par nécessité du boulot, qui doit fabriquer pour la même raison des cerveaux aussi tranquilles qu'il est possible de les faire. De ce fait aussi, tu comprends mieux pourquoi un militaire qui s'agite, pour un coup d'État ou une tribune énervée par exemple, ce sont des phénomènes historiques très rares. Et qui mettent des décennies à se fomenter pour enfin se manifester. En pratique, il faut presque littéralement que des cervelles de militaires se mettent à bouillir pour que cela n'advienne. Ce qui, aussi, fournit sans le dire un assez bon indicateur de la température réelle du pays. Si, vois-tu, du cerveau typiquement tranquille commence à y faire des bulles, c'est évidemment que le réchauffement du climat en France a dépassé le stade de discussions pour plateaux TV bien trop climatisés.   

C'est pour la même raison de tranquillité des cervelles, vois-tu, que l'Armée est dite La Grande Muette. Alors qu'en réalité, les gens d'armes, par nécessité aussi, ne font que se parler et s'organiser entre eux depuis toujours. Mais en comités militaires. Et de manière très codifiée, le plus souvent. Le matériel, vois-tu encore, ça n'a jamais fait une bonne armée. La communauté d'hommes et de femmes se parlant sans arrêt, infiniment plus. Quoi qu'on débine de son but ultime. En fait, le militaire et l'armée ne sont pas si éloignés d'une assemblée d'êtres humains qui serait, Jean-Luc, eh oui, plutôt communiste au fond des choses. D'ailleurs, chez les soldats anglais, cet esprit communard est une règle tout à fait officielle : au combat, plus aucun grade ne tient, et le chef galonné est prié de monter au feu au-devant de ses troupes — c'est pour mettre la bonne ambiance.  

Jean-Luc, je sens que tu vas t'engager pour finir ta carrière ; de typographe complot-trotskiste à chef de guerre de premier rang ; tu sais que ça aurait une allure folle et que tu ne serais pas le premier, demande à la Légion.   

Le secret de la condition militaire ayant été ici éventé, on doit préciser que cette manufacture de cervelles tranquilles a une sérieuse tendance à produire des êtres assez conventionnels, des gens peu portés sur l'originalité ou l'invention débridée. Encore que, pas systématiquement. Songe par exemple à Charles de Foucault, le Bigeard ou de Gaulle, des originaux en diable. De manière bien plus anonyme, j'ai également eu un père qui, lui, toute force spéciale qu'il fut, refusa strictement de participer à la boucherie d'Alger. Comme plus tard, il fut à moitié viré de l'École de Guerre pour avoir eu cette prédisposition : toujours envisager les plans de l'ennemi de son point de vue à lui. Mine de rien, c'était astucieux, et cela traduisait au fond une aptitude à la compassion (vu la relation ?). Ce qui, pour les institutions de l'Armée française, était comme insupportable : de la fine compréhension de l'ennemi à une dangereuse sympathie, quel cerveau tranquille pouvait bien établir où allait s'arrêter la frontière de la nuance ?  

Et bordel ! Qu'est-ce que c'était que ce bordel à tout d'un coup flirter avec la limite de la glorieuse ligne Maginot ? Et, et on va avoir encore un autre problème Dreyfus ?!  
Tu vois, c'est très cohérent. De même que l'expression militaire « en bordel couvrez ! », où il s'agit de dire l'impératif du tranquille, alors que la situation tactique est à l'heure du tout le contraire.  

Jean-Luc, Clémenceau, le tigre républicain de 1917, il comprenait très bien tout ça... Raison pour laquelle il n'a rien eu contre la fusillade de 740 soldats français, que l'horreur de la boucherie de 1914 avait rendu justement polémiques. Mais, c'était la guerre, il fallait la gagner et pour cela que toutes les cervelles restent bien tranquilles, focalisées sur l'Allemand à écrabouiller. Tu pinaillais dans le contexte, pan-pan, t'étais mort de six balles dans la peau. Et puis tant pis si ce fut, oui, affreusement injuste et complètement affreux.   

D'ailleurs en fait, la dangereuse tranquillité de cervelle qui se produit chez les militaires, c'est surtout du côté de l'Institution et de ses Chefs qu'en définitive on la trouvera à l'état pur. Pour tous les malheurs guerriers de ce pays depuis toujours — le trop pur, c'est toujours dangereux.  

Puisqu'il faut bien y venir aussi : les militaires français, ce sont quelques très remarquables victoires, sur fond d'une ébouriffante succession de raclées aussi fameuses. Dans un pays qui est, c'est le fait le plus remarquable, le territoire qui a connu le plus de conflits armés au monde lors de ces 2 000 dernières années — le Français est imbattable sous ce rapport. Devant même ces chamailleurs d'Anglo-américains. Eux, en deux siècles, on le sait peu, mais ils ont agressé ou envahi tous les pays de l'ONU actuel... Tous. Et pourtant on boit tous du Coca, c'est fou... À moins que ce ne soit lié ?  

Finalement, entre ce qu'on peut dire de juste et d'équilibré de la condition militaire en France, et de son résultat pour cette belle nation, c'en est à se demander comment ce pays est encore là... Et à quoi bon peut bien servir son armée ?

Lire aussi : La guerre en Ukraine révèle nos manques en matière de défense et de sécurité françaises

En principe, des questions de cette catégorie stratégique imposeraient une réflexion politico-philosophique de très haut niveau. Assortis des plus fins esprits francs pour la mener, sur au moins dix ans d'intense réflexion. Mais, nous sommes au XXIème siècle, les amis, et longtemps après Monsieur de Gaule. Alors en fait, cette question a presque été complètement réglée sans le dire, par la réalité d'actes administratifs et politiques de bas niveau... Vous avez lu caniveau ?

Allons les amis, demandez à vos cerveaux de vous laisser tranquilles. C'est juste une habitude à adopter. Tant que c'est de l'ordre du possible.   

Puisque, bon, quitte à s'échanger un peu de vérité sur la question militaire, autant le dire aussi : l'armée que la plupart des Français aiment, aiment bien ou respectent plutôt, elle est surtout bonne aujourd'hui pour un défilé de 14 juillet. Pour le reste et le gros des troupes, elle compte 80 000 hommes et l'équivalent du Stade de France. Ils ont des chars, des chasseurs, des hélicoptères de combats et des canons Caesar, tous remarquables dans ces catégories de matériels. Avec néanmoins, à l'heure où vous lisez — cette précision s'impose, la moitié voire les deux tiers qui sont hors de combat, kaput complet, selon les cas des armements. La faute à la maintenance, aux pièces de rechange introuvables, et surtout aux budgets massacrés entre Bercy et les deux Assemblées nationales : trois kilomètres à vol d'oiseau, plouf, plouf, c'est vite plié.  

L'armée française, c'est ainsi 220 chars de combats, 130 en pratique, quand Monsieur Poutine en a lui, tenez-vous bien, 13 000... et maintenant de l'Armata, un char révolutionnaire, vous n'avez pas idée à quel point. C'est mieux. Et, autant de faits préoccupants dont vous n'entendez jamais parler sur TFgrande-écoute. À partir de maintenant, quand vous y entendrez parler de sanctions anti-russes, vous visualiserez ce beau rapport de 130 à 13 000 chars, et au moins vous pourrez un peu ricaner.

D'ailleurs, laissez-vous aller pour de bon !

Du côté de l'armement léger, la chose qui sert à tuer de près (c'est parfois utile), le volet du dossier militaire en France est beaucoup plus simple : c'est simple, on n'a plus rien ! Tout est acheté en Belgique, en Autriche, en Italie et ailleurs. Comme les Palestiniens le font. Et tout ça a été sciemment organisé par les mêmes, figurez-vous. Si intensément que, pour ce qui est de l'arsenal général de nos armées (c'est important les munitions), la France est aujourd'hui, selon le cas des consommables et de l'intensité de combat, seulement capable de défourailler entre 2 et 15 jours. Après, il faudra demander une trêve pour cause de reconstitution de stocks (c'est la procédure générale dite : Buzyn-Salomon-Masques). Ou demander du secours aux Palestiniens de Gaza.  

Soyez assuré qu'à l'Assemblée nationale, nous avons tout le matériel de députés requis pour ce genre de requête inattendue. En espérant que cette nécessité d'un coup urgente ne se situe pas loin de nos frontières...

De toute façon, tout cela ne permettrait pas de faire face aux missiles hypersoniques de Monsieur Poutine, dont lui seul dispose, alors que leur technologie fut conçue 50 ans en arrière... en France ; qui n'en a pas ! C'est le grand dossier dit Jean-Pierre Petit, CNRS, qu'aucun élu n'a encore convoqué pour comprendre les causes de cette énorme boulette technologique. Ils sont pourtant au courant depuis 40 ans, tout est sur Internet depuis dix ans, et ça ne fait jaser que depuis cinq.

Bref, vous l'avez compris, à l'heure de la Russie en Ukraine, des Chinois agacés sur Taïwan, et de l'Oncle Sam toujours plus démocratiquement agressif, nous avons, mes chers amis, mes frères et mes sœurs, à tous espérer très fort que nos trois sous-marins nucléaires dotés de missiles du même genre n'iront pas juste péter, à l'heure où il faudrait pouvoir se faire respecter.

Les yankees ont à notre sujet actuel formulé cette drôle d'interrogation : « Savez-vous combien d'hommes sont nécessaires pour défendre la France ? ». Réponse : « Personne ne sait, ça n'a jamais été essayé ». Salopiaud va !

En réalité, il semble bien que les cerveaux des Français et ceux de leurs gouvernants aient été bien plus tranquillisés que ceux de leurs militaires, qui, eux, ont été complètement euthanasiés le temps d'une génération.  

Tenez pour conclure, observez bien ces signatures :

En haut, c'est celle de Madame Florence Parly, ministre des Armées depuis 2017. En dessous, celle de Monsieur Le Drian, à la même fonction cinq ans plus tôt, et depuis ministre des Affaires Étrangères.

Mais je suis beaucoup moins informé qu'il ne semble, les amis ; on trouve ces paraphes sur Wikipédia, et hors de citation, leur usage est formellement interdit à quiconque sous peine de faux en écritures publiques. C'est l'article 441-4 du Code pénal, facilement quinze ans de prison pour 225 000 euros d'amendes tout bien pesé, je veux par là tranquilliser des agités.  

Oui, c'était juste pour bien les voir. Vous préparer. Et c'est important ! Si la France entrait en guerre, vous les verriez sur tous les documents de capitulation et puis de collaboration obligée avec l'ennemi. À moins que vous ayez été tous transformés en chaleur, lumière et vapeur d'eau en disons, six bonnes semaines ? C'est qu'il faut toujours garder un peu d'optimisme.   

Quant au pire, il prend toujours son temps pour survenir, vous l'avez bien compris.

Charles de Mercy est ingénieur et spécialiste en sémio-morphologie.

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