Perturbateurs endocriniens : "Hulot n'a pas reculé", selon Rugy
Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, ex-écologiste réformiste rallié à REM, a assuré dimanche que "Nicolas Hulot n'a pas reculé" sur les perturbateurs endocriniens, défendant un "compromis" de la France au niveau européen.
Comme on lui demandait s'il regrettait que Nicolas Hulot ait dû reculer sur les perturbateurs endocriniens, M. de Rugy a répondu lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI : "Nicolas Hulot n'a pas reculé. Nicolas Hulot, avec le gouvernement français, a passé un compromis au niveau européen, où des États ne veulent rien faire sur les perturbateurs endocriniens".
"Lui a obtenu pour les perturbateurs endocriniens (...) que les produits sur lesquels il y a des doutes puissent être interdits, y compris par un État comme la France même si d'autres ne le font pas", a plaidé le député de Loire-Atlantique.
Au-delà, il a salué l'action du ministre de l’Écologie, jugeant que cette figure de la société civile "s'exprime de façon claire, forte et donne un poids à la préoccupation écologique auprès de ce gouvernement et du président", loin des "procès d'intention sur le fait que l'écologie n'aurait aucune place".
L'ancien membre d'Europe Écologie-Les Verts a salué l'"ambition" du plan Hulot, comme sur la fiscalité du carburant et le "virage" pour l'automobile, même si "tout ne se fait pas en un jour" dans cette industrie vu les changements de technologies et les coûts.
M. de Rugy a garanti qu'il y aurait à l'Assemblée "des députés qui, sur les enjeux écologiques feront des propositions, et beaucoup de nouveaux et nouvelles", car "ce n'est pas parce qu'ils n'ont plus l'étiquette d'un parti vert qu'ils ne se préoccupent plus d'écologie".
Interrogé sur une phrase controversée d'Emmanuel Macron samedi visant Donald Trump, selon laquelle "on ne peut pas prétendre lutter efficacement contre le terrorisme si on n'a pas une action résolue contre le réchauffement climatique", M. de Rugy a déclaré en avoir "un peu marre aussi qu'on fasse des réductions ou des surinterprétations".
"Il a dit une chose qui est vraie, c'est qu' il y a des régions du monde qui sont déstabilisées (...) par les effets concrets du dérèglement climatique (...) ça peut parfois amener à des réactions de radicalisation, etc. C'est une des causes, bien sûr pas la seule, les questions identitaires et les questions de radicalisation religieuse sont centrales évidemment si on parle du terrorisme ou du djihadisme islamiste", a-t-il ajouté.
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