Attentats : Nicolas Sarkozy dénonce la responsabilité du gouvernement

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 18 juillet 2016 - 09:11
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 Nicolas Sarkozy était l'invité du journal de 20h de TF1 .
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©Capture d'écran TF1
"Tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois ne l'a pas été", a lancé Nicolas Sarkozy.
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Invité dimanche du 20H de TF1, Nicolas Sarkozy a sévèrement critiqué la gestion de la menace terroriste par François Hollande et son gouvernement depuis janvier 2015. "Nous sommes en guerre, une guerre totale", a-t-il notamment lancé, suite à l'attentat de Nice.

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a affirmé que tout ce qui aurait dû être fait "depuis dix-huit mois" et l'attentat de Charlie Hebdo "ne l'a pas été", dimanche 17 sur TF1, trois jours après l'attentat de Nice.

"Je veux dire que tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois ne l'a pas été", a lancé l'ex-chef de l’État sur un ton très ferme. "Je sais parfaitement que le risque zéro n'existe pas", a-t-il ajouté, mais "nous avons une obligation de moyens pour assurer la sécurité des Français".

"Nous sommes en guerre, une guerre totale. Nos ennemis n'ont pas de tabous, pas de frontières, pas de principes. Donc, je vais employer des mots forts: ça sera eux ou nous", a-t-il déclaré, ajoutant qu'une "autre politique est possible".

Il a estimé que l'appel du gouvernement à rejoindre la réserve opérationnelle civile après l'attentat de Nice qui a fait 84 morts, n'était pas de nature à "résoudre le problème du terrorisme", même si, a-t-il souligné, "personne ne pense" que ce "ne soit pas bien".

Martelant "qu'il y a des choses qu'on aurait dû faire", M. Sarkozy a souligné que son camp demandait par exemple "depuis 18 mois que la consultation de sites djihadistes soit considérée comme un délit", ce qui, a-t-il souligné, n'a été "voté qu'en juin et ne rentrera en vigueur peut-être qu'en octobre".

Il a aussi plaidé pour la création de centres de déradicalisation et réclamé à nouveau que "l'ensemble des personnes sur les fichiers +S+ - 11.400 -, fassent l'objet d'une analyse précise". Selon lui, les fichés S étrangers soupçonnés de liens avec le terrorisme devraient être "mis dehors en urgence absolue" et ceux qui présentent des risques de radicalisation devraient porter un bracelet électronique, être assignés à résidence ou mis en centre de rétention.

L'ancien chef de l’État a également plaidé pour une "fermeture des lieux de culte dont nous ne voulons pas sur notre territoire" et la création d'un centre de renseignement dans les prisons, ou encore "la mise à l'isolement de tous les détenus condamnés pour terrorisme islamique".

Il a par ailleurs dit douter de la "radicalisation rapide" de l'auteur de l'attentat de Nice. "Il m'étonnerait beaucoup qu'un individu totalement isolé puisse louer un véhicule de dix-neuf tonnes, on a vu que c'était très préparé, l'enquête le dira", a-t-il noté, en soulignant que le terroriste avait agi "selon un mode opératoire qui a été très précisément recommandé par Daech". "Nous sommes face à un terrorisme islamique. Il faut nommer l'ennemi", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'absence d'union nationale, M. Sarkozy a aussi répliqué: "Est-ce que vous croyez vraiment que le souci des Français est de savoir si on va se faire des risettes, des sourires, se tendre la main?", soulignant que les Français veulent de la sécurité, après "sept attentats depuis Charlie et l'Hyper Cacher" en janvier 2015.

Tout en affirmant refuser de "polémiquer" avec l'exécutif, il a trouvé "un peu effrayant" que le président François Hollande "annonce aux Français" dans son allocution du 14 juillet, à la mi-journée "que les choses vont tellement bien que l'état d'urgence est supprimé, pour rétablir l'état d'urgence à minuit".

 

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