"Charlie Hebdo" : manifestations, union nationale et polémique
Après les nombreux rassemblements qui ont eu lieu dans toute la France depuis mercredi 7, jour de l'attentat contre Charlie Hebdo, la mobilisation devrait continuer dans les jours qui viennent. En province, plusieurs rassemblements sont prévus samedi 10 et dimanche 11. Une grande manifestation citoyenne doit notamment avoir lieu dimanche à Paris. Elle devrait partir à 15 heures la place de la République pour rejoindre celle de la Nation.
Une marche républicaine qui doit montrer l'union nationale après cette terrible attaque qui a fait 12 morts. La possibilité que François Hollande soit présent dans le cortège a été évoquée. Une décision qui n'avait vendredi matin pas été officiellement confirmé par l'Elysée. Il est en effet rarissime qu'un président de la République participe à une manifestation, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Ce matin sur RTL, François Fillon a déclaré que François Hollande, en tant que président et donc "premier des Français", avait "plus que sa place" dans la manifestation.
Si la manifestation se veut bien sûr apolitique, elle a été techniquement organisée par les partis de gauches (socialistes, écologistes, radicaux et communistes). Ceux-ci ont par la suite invité les partis centristes et l'UMP à les rejoindre. Ils ont accepté mais une première polémique est née de ce qui devait être un mouvement d'union nationale. Le Front national n'a en effet pas été officiellement invité. Un choix qui divise la classe politique. Bien que rien n'empêche les adhérents ou représentants frontistes de participer à cette manifestation citoyenne, cette différence de traitement a été très mal prise par Marine Le Pen. La présidente du FN a dénoncé "une manœuvre politicienne minable" et "un dévoiement total du concept d'union nationale".
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