Clash chez Ruquier : Nicolas Dupont-Aignan s'en prend aux chroniqueurs d'ONPC
Ce fût le moment de "tension" du week-end télévisuel. Nicolas Dupont-Aignan, le président du parti Debout la France (qui avait rallié Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017) était l'invité de l'émission On n'est pas couché sur France 2.
Si le plateau d'invités et de chroniqueurs de Laurent Ruquier n'était –sans surprise– pas favorable à l'homme politique, les échanges ont été courtois pendant presque une demi-heure. Avant de déraper soudainement. La cause? Nicolas Dupont-Aignan évoquait son agacement face aux oppositions sur sa vision de la question des migrants. Il a alors lancé, provocateur, que s'il avait été élu en 2007, sa première mesure aurait été "de laisser s’installer des camps, non pas dans les banlieues, au bord des autoroutes, mais au jardin du Luxembourg, chez Madame Angot, au jardin des Tuileries, au jardin des Champs-Elysées…". Ce qui a immédiatement fait hurler Christine Angot: "Pourquoi vous me logez au Jardin du Luxembourg? C’est quoi ces préjugés?".
Mis en difficulté, Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, a tenté de rebondir en évoquant les quartiers sensibles de sa circonscription –sous-entendu, ceux où les chroniqueurs n'habitent pas– ce qui fait alors sortir Laurent Ruquier de ses gonds. "Vous y vivez vous? Non? Vous non plus! Alors, taisez-vous,vous aussi. Vous croyez que je suis né où? Dans des HLM, Monsieur. Alors, arrêtez d’avoir des préjugés. Vous n’étiez sûrement pas en HLM vous quand vous étiez enfant. On sait d’où on vient et on n’oublie pas d’où on vient. Alors, arrêtez de nous balancer que l’on fait partie d’une caste ou je ne sais quoi". Laurent Ruquier finira par retrouver son calme et saluera même courtoisement Nicolas Dupont-Aignan à la fin de l'échange, après cette colère dont il est peu coutumier.
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Nicolas Dupont-Aignan, qui a obtenu 4,70% des voix au premier tour en 2017, est un partisan de "l'union des droites", un créneau particulièrement "bouché" depuis la défaite de François Fillon et la tentative de recomposition d'une opposition à Emmanuel Macron.
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