Claude Guéant se fait confisquer par la justice son appartement parisien et sa résidence secondaire
Les ennuis judiciaires s'accumulent au-dessus de la tête de Claude Guéant. L'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy vient de voir en effet sa résidence principale à Paris, ainsi que sa maison secondaire dans le Maine-et-Loire confisqués par la justice. Cette décision intervient dans le cadre de l'enquête sur le possible financement libyen de la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007. Claude Guéant, dans cette affaire, a été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée" et "usage de faux".
L'ex-locataire de la place Beauvau doit en effet s'expliquer sur un virement de 500.000 euros effectué en 2008 estimé suspect par la justice, du fait de son montant et de sa provenance, la Malaisie. Claude Guéant assure que cet argent résulte de la vente à un avocat malaisien de deux tableaux d'un peintre flamand qu'il avait en sa possession. Problème: la justice estime que la valeur réelle de ces œuvres tournerait plutôt autour des 35.000 euros et que la vente est en réalité fictive et couvre un montage financier.
La confiscation de ses biens ne signifie pas pour Claude Guéant une expropriation pure et simple. Il pourra continuer d'habiter dans son appartement parisien ou se rendre à sa maison de campagne (qui aurait été perquisitionnée il y a une semaine).
Claude Guéant est également impliqué dans un autre dossier en cours d'investigation où il a été mis en examen, celle dite de "l'affaire des sondages" de l'Elysée (l'achat entre 2007 et 2009 de Nicolas Sarkozy de 235 sondages, sans appel d'offre, à des sociétés appartenant à Patrick Buisson et Pierre Giacometti). En janvier 2017, il a été condamné à deux ans de prison (dont un ferme) dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur. Claude Guéant s'est pourvu en cassation.
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