Congrès du PS : les militants choisissent leur ligne, quatre motions en lice

Les militants socialistes vont choisir, ce jeudi, l'orientation politique du parti pour les mois à venir. Ils devront ainsi voter pour l'une des quatre motions en compétition (A, B, C et D) avant le congrès de Poitiers qui aura lieu du 5 au 7 juin.

C'est une étape cruciale pour le Parti socialiste. Les militants socialistes vont déterminer, ce jeudi, l'orientation du parti pour les mois à venir, un vote censé définir l'attitude du Parti vis-à-vis de l'exécutif d'ici à 2017. Les militants devront ainsi choisir l'une des quatre motions (orientations politiques) en compétition.

Au total, 131.000 militants "actifs" sont invités à se rendre dans les 3.200 sections du parti entre 17 et 22 heures pour voter. Au terme de ce premier vote, deux des quatre motions (A, B, C et D) proposées aux adhérents du PS seront qualifiées pour un second tour, la semaine prochaine. Si le vote se termine ce jeudi soir, les résultats définitifs ne seront connus que vendredi en fin d'après-midi.

La motion A "à vocation majoritaire"  porté par l'actuel secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, a été signée par la quasi-totalité des ministres et par Manuel Valls lui-même. La motion a également obtenu le soutien de la maire de Lille, Martine Aubry, de Jean-Marc Ayrault et de Claude Bartolone. Jean-Christophe Cambadélis souhaite que cette motion puisse amener à une "Nouvelle alliance populaire" avec d'autres formations de gauche.

La motion B réunit quant à elle tous les détracteurs socialistes de la politique économique du gouvernement Valls. Menée par Christian Paul, elle souhaite des "inflexions fortes pour essayer de sauver le quinquennat", prônant des mesures à court terme pour "les plus défavorisés, sur le logement, l'équilibre territorial". Le texte entend aussi en finir avec "la stricte allégeance" du parti au gouvernement.

Présentée par Florence Augier, secrétaire nationale du PS chargée de la vie associative, encore peu connue du grand public, la motion C dite "militante" ambitionne d'alerter le parti sur son manque de diversité et le désamour entre militants et direction.

Dernier texte, celui de la députée Karine Berger (motion D) qui soutient le gouvernement mais réclame une réorganisation complète du parti. Ce texte vise à rassembler les "non-alignés" du Parti socialiste qui souhaitent sortir de l'affrontement entre les frondeurs et les proches du gouvernement.