De nouveaux programmes scolaires au primaire et au collège
Les nouveaux programmes scolaires du CP à la 3ème ont été rendus publics et doivent dès ce mardi être discutés par les syndicats. Les enseignants seront ensuite consultés à partir du mois de mai pendant cinq semaines.
Ces programmes établis par le CSP (Conseil supérieur des programmes), organisme instauré par l'ancien ministre de l'Education Vincent Peillon, doivent prendre effet lors de la rentrée de septembre 2016. Ils prévoient notamment de s'éloigner des "quotas" d'apprentissage annuel au profit de trois grands cycles de trois ans.
Le premier concernera la période du CP au CE2, le deuxième du CM1 à la 6ème et le troisième de la 5ème à la 3ème. Ce système prévoit donc d'accorder plus de libertés aux enseignants. Il leur appartiendrait d'identifier les notions qui doivent être les plus travaillées à tel ou tel moment en fonction des difficultés rencontrées. Ils auront également une plus grande liberté quant aux méthodes d'enseignement.
On retrouve là l'une des idées directrices de la réforme de Najat Vallaud-Belkacem qui veut en finir avec"l'uniformité" imposée selon elle à des millions d'élèves différents.
Si les éléments étudiés ne seront donc pas systématiquement les mêmes partout en fin d'année, ces nouveaux programmes imposent tout de même "des attendus de fin de cycle précis, portant sur les compétences et connaissances à maîtriser".
L'enjeu du débat a en effet été de trouver un compromis entre l'inculcation des savoirs fondamentaux et le développement de la réflexion et de la curiosité des jeunes esprits.
Ainsi, l'un des objectifs principaux est de renforcer les "apprentissages fondamentaux", lire écrire et compter, notamment lors du premier cycle. L'enseignement chronologique de l'Histoire fera son retour au détriment de l'enseignement thématique. Mais il sera aussi question dans le dernier cycle de "formation du raisonnement", ou de la "découverte culturelle" durant les cours de langues vivantes.
A noter également que le programme prévoit l'enseignement du fait religieux, afin de permettre aux élèves de "distinguer histoire et fiction" et de "confronter faits historiques et croyances". Ce point avait été défendu par la ministre de l'Education au lendemain des attentats d'Ile-de-France.
(Voir ci-dessous le projet de réforme des programmes scolaires):
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