De Rugy tacle Montebourg, un "anti-écolo" qui "incarne vraiment l'économie d'hier"
L'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, qui devrait annoncer sa candidature à la primaire de la gauche dimanche, est "anti-écolo" et "incarne vraiment l'économie d'hier", a critiqué ce vendredi 19 François de Rugy, écologiste lui-même candidat à cette primaire. "Je peux comprendre qu'Arnaud Montebourg n'ait pas tellement envie qu'il y ait la voix de l'écologie dans cette primaire", a déclaré François de Rugy sur Europe 1.
"Arnaud Montebourg s'est échiné, lorsqu'il était ministre, puis semble-t-il après, à être systématiquement anti-écolo. Systématiquement, tout ce qui allait dans le sens de l'écologie, il s'y est opposé: il est pro nucléaire, il voulait refaire les gaz de schiste (...)", a-t-il déploré. "Il incarne vraiment l'économie d'hier, cette façon de regarder en arrière au lieu de se projeter dans l'avenir, dans le progrès", a-t-il lancé. "Je crois que d'ailleurs la gauche ne porte plus assez cette idée de progrès et est tout le temps dans cette logique défensive, et Arnaud Montebourg en est une belle incarnation", a-t-il insisté.
"La primaire sera le moment d'explication sur ce qui a été fait et n'a pas été fait, et puis aussi de proposition pour l'avenir (...) en tant qu'écologiste je pense qu'il y a beaucoup de choses qui n'ont pas été faites", a dit le vice-président de l'Assemblée nationale, qui a quitté EELV et fondé le parti "Écologistes!".
M. de Rugy a aussi critiqué la primaire organisée par son ancien parti (EELV) en vue de la présidentielle. "Ils vont se réunir, ils vont être quelques candidats, ils vont avoir quelques milliers d'électeurs (...) mais pour quoi faire ? Pour faire 1% ensuite à l'élection présidentielle ?", a-t-il raillé. "Cette petite primaire à quelques-uns (...) va en être l'ultime expression, peut-être la dernière", a-t-il jugé. "Cela ne sert à rien d'autre qu'à affaiblir l'écologie", a-t-il estimé, ajoutant: "C'est en s'inscrivant dans un rassemblement plus large que l'on peut donner plus de poids à l'écologie".
Interrogé sur les propos de François Hollande, qui estime, dans un livre des journalistes Antonin André et Karim Rissouli, qu'il n'a "pas eu de bol" concernant le chômage, M. de Rugy a répondu: "La question de l'économie, du chômage, n'a rien à voir avec la chance. Les Français qui entendent ou lisent ça peuvent être non seulement surpris mais même un peu choqués".
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