Ecoutes de présidents français par la NSA : des actes jugés "inacceptables" par l'Elysée
La riposte française s'organise. Après les révélations sur les écoutes téléphoniques, par l'agence de renseignement américaine (NSA), de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, le Conseil de défense réuni ce mercredi matin par François Hollande condamne des "faits inacceptables". La France "ne tolèrera aucun agissement mettant en cause sa sécurité", a ajouté l'Elysée. Ces écoutes "ont déjà donné lieu à des mises au point entre les Etats-Unis et la France (...) Des engagements avaient été pris par les autorités américaines. Ils doivent être rappelés et strictement respectés", écrit la présidence dans un communiqué.
De son côté, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a convoqué Jane Hartley, ambassadrice des Etats-Unis en France, au Quai d'Orsay pour qu'elle s'explique sur les actes de son gouvernement. L'ambassade des Etats-Unis à Paris, située place de la Concorde, est particulièrement visée dans cette affaire. En effet, elle est en effet surmontée d’une station d’espionnage des télécommunications du Special Collection Service (SCS), une unité commune à la NSA et à la CIA. Cette station est recouverte d’une bâche spéciale laissant passer les signaux électromagnétiques, peinte avec des fenêtres en trompe-l’œil afin de la dissimuler aux regards suspicieux.
Les proches de Nicolas Sarkozy ont aussi fait savoir que ces méthodes étaient "inacceptables".
De son côté, la Maison Blanche a réagi par la voix du porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC). "Nous ne ciblons pas et nous ne ciblerons pas les communications du président Hollande", a-t-il indiqué. Une remarque au présent qui n'apporte pas de précisions sur les actions menées par le passé. "Nous travaillons étroitement avec la France sur tous les sujets de dimension internationale, et les Français sont des partenaires indispensables" a-t-il conclu.
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