Elisabeth Borne nommée Première ministre : Macron a choisi une femme pour Matignon
"Le Président de la République a nommé Mme Elisabeth Borne, Première ministre et l’a chargée de former un Gouvernement": la formule consacrée d'un communiqué de l'Élysée a annoncé cette nomination en fin de journée ce lundi, après la démission attendue de Jean Castex. Une nomination qui s'est fait attendre depuis le 24 avril, date de la réélection d'Emmanuel Macron.
Ministre chargée des Transports, ministre de la Transition écologique et solidaire puis ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Elisabeth Borne a enchaîné les portefeuilles ministériels lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Diplômée de Polytechnique et des Ponts et Chaussées, ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal, classée à gauche dans l'éventail macroniste, elle correspond au portrait-robot qu'avait dressé le président de la République, à savoir une femme, "attachée à la question sociale, environnementale et productive", et destinée à être "chargée de la planification écologique".
Trente ans après le départ d'Edith Cresson, première femme nommée à Matignon par François Mitterrand, qui avait connu un exercice difficile, durant moins d'un an (15 mai 1991 – 2 avril 1992), c'est un petit évènement qu'une femme s'installe à nouveau rue de Varenne : Emmanuel Macron avait déjà évoqué ce souhait en 2017, sans le réaliser lors de son premier quinquennat.
Voir aussi : Casting difficile pour Matignon : Emmanuel Macron retardé par l'union de la gauche ?
Véronique Bedague, ancienne directrice de cabinet de Manuel Valls à Matignon, et Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste à l'Assemblée, avaient décliné "l'enfer de Matignon"... qui ne se refuse pas, disait-on dans "l'ancien monde". D'autres noms avaient circulé, comme ceux de Nathalie Kosciusko-Morizet, ou dernièrement de Catherine Vautrin, venue de la droite, qui tenait la corde dans les rumeurs du week-end dernier.
Ancienne préfète, puis présidente de la RATP, Elisabeth Borne, malgré sa longue proximité avec le Parti socialiste, n'a jamais été élue et incarne un profil davantage "techno" que "politique". Estampillée "bon soldat", elle devra notamment mettre en œuvre la difficile réforme des retraites. Il lui faudra pour cela une majorité à l'Assemblée : le premier tour des élections législatives a lieu dans quatre semaines, dimanche 12 juin, et la nouvelle Première ministre est candidate dans la sixième circonscription du Calvados.
Voir aussi : Enjeux des législatives: chimère du "troisième tour" et recomposition des partis
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