Où sont les femmes ?
EDITO - Patrick Juvet a beau être décédé un premier avril (2021), il ne s'agit pas là d'une blague.
L'intitulé (que j'ai repris ici en titre) de son plus grand succès (avec I love America) est on ne peut plus d'actualité, en France, un an et un mois plus tard. En tout cas au palais de l'Élysée, concernant Matignon.
En effet, si l'on en croit des rumeurs qu'elles n'ont nullement démenties, Christine Lagarde (ancienne Présidente du FMI), Nathalie Kosciusko-Morizet (ex-UMP), Véronique Bédague (directrice générale de Nexity, géant de l'immobilier) et Valérie Rabaut (PS et haut fonctionnaire), quatre femmes à qui Emmanuel Macron, paraît-il, vient de proposer le poste de Premier ministre (poste à pourvoir dans quelques jours), quatre femmes qui ont toutes décliné son offre.
Cette proposition, Emmanuel Macron la leur a faite suite au fait, lui 100% établi, que Jean Castex refuse de rempiler. Dès lors, en l'état, bien que prestigieux au possible, le poste de Premier ministre ne trouve pas son homme. Et ceci, donc, quel que soit le sexe de ce sapiens-sapiens.
Et pourtant « iels » sont légion, les hommes et les femmes politiques qui seraient prêt.e.s à tout pour l'avoir, ce poste de Premier ministre. Mais, hélas pour « iels », aucun.e ne semble plaire suffisamment au mari de Brigitte, pour qu'il daigne « lui passer la bague au doigt », cette alliance politique qui, au sommet de l'État, fait du président de la République et du Premier ministre, le couple roi de l'exécutif.
Les derniers présidents ayant fait office d'hyper présidents, reléguant trop souvent au rang de collaborateur le Premier ministre. Notons à cet égard que cet interdit n'étant nullement expressément fait au président de la République par la Constitution, rien n'empêche Emmanuel Macron de nommer Emmanuel Macron Premier ministre. A fortiori en ce que, le susnommé l'a prouvé à maintes reprises en le tutoyant du doigt. Le ridicule ne tue pas.
Blague à part, je doute que Monsieur Macron saute le pas.
Pourquoi ? Parce que si, certes, en sa qualité de président de la République, il bénéficie de l'immunité pénale attachée à la fonction, à l'inverse, en tant que Premier ministre, il aurait à devoir répondre, devant la justice, de tout acte pris dans l'exercice de cette fonction, qui, selon la victime putative, s'empressant, du coup, de la saisir (la justice), pourrait matérialiser tel crime ou délit lui portant préjudice.
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