Emmanuelle Cosse considère que le référendum de la gauche est "un chantage"
Emmanuelle Cosse ne mâche pas ses mots pour décrire le référendum sur l'union de la gauche voulu par Jean-Christophe Cambadélis et qui se tiendra du 16 au 18 octobre prochain. Pour la patronne d'EELV, ce n'est rien de moins qu'un "chantage au rassemblement". Elle stigmatise ceux qui ont décidé de présenter leur projet au premier tour. Au lieu de permettre l'union, cet état de fait "augmente les chances de victoire de la droite et de l'extrême-droite au second tour".
Dans une lettre ouverte (à lire dans son intégralité ici) au premier secrétaire du Parti socialiste, elle a expliqué que les candidats écologistes prendraient "toute leur part pour permettre le rassemblement de la gauche et des écologistes et faire barrage à la droite et à l'extrême-droite", laissant entendre un appel à l'union au deuxième tour. Pour autant pas question d'unité au premier tour, car selon Emmanueller Cosse, Jean-Christophe Cambadélis demande, par ce référendum, "aux sympathisants de gauche de se prononcer sur une question stratégique en la déconnectant de tout contenu programmatique"
Et d'ajouter, lapidaire, "votre stratégie de stigmatisation des forces politiques qui font le choix de présenter leur projet au premier tour (...) met en péril le rassemblement de la gauche et des écologistes". "Le rassemblement ne sera possible", a-t-elle poursuivit, que si le PS "entend les critiques que nous formulons avec la même objectivité que les félicitations".
De son côté, Jean-Christophe Cambadélis a annoncé lundi 12 sur France Inter attendre 200.000 participants pour ce référendum, soit 100.000 de moins qu'espéré lors de l'annonce de cette consultation des militants et sympathisants de gauche.
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