Emploi fictif d'Anne Hidalgo : le ministère du Travail aurait refusé de baisser son salaire
Anne Hidalgo est confrontée ce mercredi 8 à de nouvelles accusations d'emploi fictif. Après les révélations du magazine Capital sur sa rémunération versée par le ministère du Travail alors qu'elle avait d'autres activités auprès de la mairie de Paris, Le Canard enchaîné relève que l'actuelle maire de la capitale aurait fini par se juger incapable d'assurer les deux fonctions, mais au bout de deux ans.
Capital a affirmé le 25 octobre dernier que la maire de Paris, inspectrice du travail de métier, a été payée pour un emploi qu'elle n'a pas occupé au ministère du Travail puis à la direction régionale du travail d'Ile-de-France en 2001 et 2002. Cela parce qu'elle était en campagne pour les élections municipales parisiennes, à partir d'octobre 2000, avant d'être nommée première adjointe de Bertrand Delanoë en mars 2001. Le magazine s'appuie également sur des témoins affirmant qu'Anne Hidalgo n'était presque jamais présente aux réunions du ministère du Travail.
Selon, Le Canard enchaîné, Anne Hidalgo aurait demandé son passage en mi-temps au ministère du Travail, puis en quart-temps, dès 2001. Ce qui n'aurait pourtant rien changé à sa rémunération de 3.040 euros mensuels. Seul sa prime de cabinet initialement de 1.000 à 2.000 euros serait tombée à 800 euros.
Mais c'est surtout un autre élément qui vient mettre à mal la défense de la maire de Paris. En effet, en juin 2002, après un congé maternité, elle aurait demandé à réintégrer le ministère du Travail avant de se raviser en août au motif que "de nouvelles missions liées à (son) mandat d’élue (l’) empêchent d’assumer une activité professionnelle". Décision qui supposerait qu'Anne Hidalgo s'est sentie incapable d'assurer les deux emplois qu'elle cumulait pourtant depuis deux ans.
La mairie de Paris a assuré à l'hebdomadaire satirique qu'Anne Hidalgo avait demandé au contrôleur financier de baisser sa rémunération en proportion de son temps de travail, ce qui lui aurait été refusé. Quant à sa participation à la campagne de Bertrand Delanoë, la mairie assure qu'elle le faisait sur son temps libre.
Anne Hidalgo "conteste avec la plus grande fermeté l’accusation d’emploi fictif" et a annoncé porter plainte pour diffamation contre Capital.
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