En déplacement, Valls s'énerve contre la presse qui pose toujours "les mêmes questions"
Manuel Valls, candidat à la primaire organisée par le PS, a vertement critiqué la presse ce mardi 10 lors d'un déplacement dans le Puy-de-Dôme, agacé par une question sur les difficultés de son début de campagne. "Ne brûlez pas les étapes, respectez les étapes et respectez les Français (...) La primaire, c'est une élection directe par les Français, comme l'élection présidentielle, ce n'est pas joué. Les Français ne veulent pas se laisser imposer un choix", a lancé l'ex-Premier ministre aux journalistes.
Et de poursuivre en reprochant aux médias de s'être trompés sur les précédents scrutins et de toujours poser "les mêmes questions". "Vous ne savez pas faire autre chose. Je ne répondrai plus à ces questions. Vous vous êtes trompés, pas que vous d'ailleurs, sur tous les pronostics passés, sur tous les scrutins qui ont eu lieu un peu partout dans le monde et en Europe (...) et en France aussi. Je n'aurai pas la cruauté de vous ressortir vos analyses et la Une d'un certain nombre de vos journaux concernant la primaire de la droite", s'est agacé M. Valls lors de la visite d'un centre d'accueil et d'orientation (CAO) des migrants, à Pessat-Villeneuve.
"Je n'ai qu'une seule mission, c'est de convaincre que j'ai un projet pour la France (...) C'est de parler aux Français des vrais sujets: l'emploi, le logement, la sécurité, la santé... Et il n'y a qu'un juge de paix. Ce n'est pas vous, ce n'est pas moi, ce sont les Français", a-t-il conclu.
Interrogé également sur la politique migratoire de la France, plus restrictive que celles de certains pays voisins, il a par ailleurs jugé que "les faits, l'Histoire (lui) ont donné raison". "L'Allemagne, l'Angleterre et la Suède avaient décidé en septembre 2015 l'accueil des migrants. Ces trois pays sont revenus sur leurs décisions pour pouvoir organiser autrement leurs politiques migratoires", a souligné M. Valls.
"Si vous dites au monde: +tout le monde peut venir+, vous ne réussirez pas. Il faut faire vivre le droit d'asile mais il faut le faire avec beaucoup de maîtrise", a-t-il encore estimé.
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