Golfe de Gascogne : la chasse française intercepte deux bombardiers russes, quatrième incident en deux ans
Bis repetita. Deux bombardiers russes ont (encore) fait une incursion jeudi 9 dans l'après-midi dans l’espace aérien au large de la France et de l’Espagne, dans le golfe de Gascogne. Les deux Tupolev TU-160 Blackjack ont été pris en charge par l'aviation française même si ces derniers ont pris bien soin de voler dans l'espace international et "se sont approchés d’une centaine de kilomètres des côtes françaises, sans jamais pénétrer notre espace aérien", annonce le ministère de la Défense dans un communiqué.
Venus du nord, quatre avions russes (deux chasseurs et deux bombardiers) ont d'abord été repérés au large des îles Feroë par la Norvège, mais seuls les deux bombardiers ont poursuivi leur route vers le sud. La Royal Air Force a déployé plusieurs avions de chasse Typhoon quand les appareils russes se sont approchés de l'espace aérien britannique. Contournant l'Irlande par l'ouest suivant la route désormais habituelle, le duo de bombardier s'est ensuite dirigé vers la Bretagne.
Une patrouille de deux Mirage 2000 de la base bretonne de Lann-Bihoué a décollé pour intercepter les bombardiers stratégiques russes, appuyés par un Rafale de la base de Saint-Dizié. Le tout soutenu par un avion de détection AWACS E-3F et d’un appareil ravitailleur KC-135. La chasse française a réalisé son interception vers 13h.
Les TU-120 sont des bombardiers lourds supersoniques dont la construction a débuté sous l'Union soviétique. Employés dans le conflit syrien par l'aviation russe lors d'opération de bombardement massif, ils sont capables de transporter des missiles balistiques pouvant contenir une charge nucléaire. Jeudi, il s'agissait de la quatrième incursions russe à proximité de l'espacez aérien français en moins de deux ans. La dernière en date remontait à septembre 2016.
Ce genre d'action de la part de l'aviation russe est jugé comme "une provocation" de la part des Occidentaux. De nombreux experts estiment qu'elles visent ouvertement à tester les capacités de réponse de l’Otan.
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