L’agenda d’Emmanuel Macron suscite des rumeurs sur les réseaux sociaux
Mais où est donc passé Emmanuel Macron ? Depuis hier, la question est sur toutes les lèvres et la rumeur enfle sur les réseaux sociaux : le chef de l’État aurait fui le pays. L’agenda élyséen est vide et les trajets de la flotte présidentielle font réagir la twittosphère. Mais pour l’instant, le scénario de sa fuite à l’étranger est quelque peu fantasmé.
Selon l’usage, le cabinet du président de la République française s’occupe de publier l’agenda du président sur le site officiel de l’Élysée. Aucune information n’a été communiquée depuis hier.
Les avions de flotte présidentielle en mouvement
Plus de 6000 personnes se sont rassemblées hier sur la place de la Concorde en réaction à l’annonce d’Elisabeth Borne d’utiliser l’article 49.3. Le président aurait-il pris peur ? Beaucoup le pensent et certains insinuent même qu’il aurait… pris la fuite !
Il est vrai que l’activité de la flotte aérienne présidentielle interroge. D’après les derniers mouvements observés, on remarque que depuis deux jours, 4 des 7 avions qui la composent ont été mobilisés pour effectuer plusieurs allers-retours.
Par exemple, ce 17 mars, le Dassault Falcon 2000EX a décollé depuis l’aéroport militaire et présidentiel de Villacoublay/Velizy aux alentours de 8h du matin, pour atterrir vers 11h à la base aérienne 115 Orange/Caritat. Il a effectué le même trajet en sens inverse peu de temps après.
🛬 Le Dassault Falcon 2000EX 🇫🇷 République Française 🇫🇷 immatriculé #FRAFC a atterri près de Villacoublay/Vélizy, France.
— Flotte Présidentielle 📡✈️ (@FlottePresident) March 17, 2023
Revoir ce vol #CTM1278 : https://t.co/bQvqToIIQs pic.twitter.com/jZPJitHx0x
On constate des mouvements similaires dans la journée d’avant- hier. D’abord il faut noter que cette flotte n’est pas seulement chargée du transport aérien du président de la République, mais aussi de celui des ministres et hautes autorités. Par ailleurs, aucun engin n’a quitté le territoire de la France Métropolitaine. Le scénario de la fuite d’Emmanuel Macron à l’étranger semble donc quelque peu fantasmé pour l’instant.
Un dispositif de sécurité renforcé à l’égard des élus
Pour autant, cela ne veut pas dire que le président réside toujours au Palais de l’Élysée, ni que les députés du groupe Renaissance ne craignent pas pour leur propre sécurité.
Depuis vendredi, le mouvement social se durcit rapidement et des dizaines de manifestations spontanées se sont organisées à travers toute la France. La présidente des députés Renaissance, Aurore Bergé, s’est inquiétée d’éventuelles « représailles » encourues par les élus du camp présidentiel. Le ministre de l’intérieur lui a assuré en retour « que la protection des élus est actuellement et plus que jamais la priorité de son ministère » et que la surveillance aux abords des permanences parlementaires allait être renforcée.
On peut noter que la préfecture de Police de Paris n’avait pas l’air si inquiète à la veille du vote parlementaire quand une déclaration préalable de manifestations avait été déposée par les syndicats au cas où le 49.3 serait adopté. La préfecture avait autorisé une convergence des rassemblements vers la Concorde, proche du palais de l’Elysée ce vendredi.
Concernant le président de la République, aucune annonce ne laisse encore penser qu’il craint pour sa sécurité. Finira-t-il par prendre la parole pour renouveler son invitation « qu’on vienne me chercher » à l’adresse des mécontents ?
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