La relaxe requise pour Marine Le Pen dans le procès "des prières de rue"
La présidente du Front national comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel de Lyon pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion". En cause, des propos tenus lors d'un meeting où elle avait comparé les prières de rue à "l'occupation allemande".
A l'issue de l'audience, le procureur de la République a requis la relaxe. Il a estimé que : "en dénonçant ces prières dans l'espace public, imputables non à l'ensemble de la communauté musulmane, mais a une minorité, (Marine Le Pen) n'a fait qu'exercer sa liberté d'expression".
Au cours de l’audience, la présidente du FN a qualifié son parallèle de "figure de style de meeting". "Il ne vous étonne pas le calendrier?" a-t-elle également fait savoir. "Nous sommes à un mois d'une élection régionale alors que cette affaire a cinq ans. Ca ne pouvait pas attendre un mois?" s'est-elle étonnée. Marine Le Pen s'en est également prise à la garde des Sceaux qui aurait "décidé de mener à notre encontre une persécution".
"Je suis désolée mais, pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", avait-ainsi déclaré la fille de Jean-Marie Le Pen en décembre 2010 à propos des prières de rue pratiquées par certains fidèles musulmans. Alors en campagne pour la présidence du FN, face aux militants frontistes rassemblés au pavillon du parc de la Tête d'Or de Lyon, elle avait ajouté: "c'est une occupation de pans du territoire, des quartiers, dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants".
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