Le Mans : Macron poursuit son diagnostic de la France en s'attaquant à "la vie quotidienne"
Une semaine après une première réunion aux allures d'entrée dans la campagne présidentielle, Emmanuel Macron poursuit ce mardi 11 au Mans son "diagnostic" de l'état de la France en s'attaquant à "la vie quotidienne" des Français, notamment en matière de transports, logement ou sécurité. Pour le deuxième acte de cette campagne qui ne dit pas son nom, l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande a ciblé la capitale de la Sarthe, terre de gauche communiste puis socialiste depuis 40 ans, afin de décliner ces thèmes de proximité.
Accueilli chaleureusement à sa descente du train par Jean-Claude Boulard, le sénateur-maire (PS) du Mans, Emmanuel Macron, accompagné de son épouse, a ensuite pris la direction du centre des expositions de la ville où il exposera dans la soirée des "pistes de travail assez concrètes", dixit son entourage, autour des problèmes du quotidien des Français. La semaine passée à Strasbourg, M. Macron avait déjà lancé quelques suggestions aux contours de programme pour répondre au "malaise démocratique": introduction de la proportionnelle, institution d'un compte-rendu de mandat annuel du président de la République devant une commission de citoyens, approfondissement de la politique de non-cumul...
Cette fois, "il évoquera les transports, le logement, la sécurité, l'école, parmi d'autres sujets", assure-t-on encore, en expliquant que M. Macron s'appuiera sur des contributions d'experts et les remontées de terrain de ses "marcheurs" grâce au 25.000 questionnaires soumis aux Français au gré des opérations de porte-à-porte. "Il ressort très fortement dans le diagnostic qu'il y a un problème de relation entre les Français et les hommes politiques sur ces sujets du quotidien", souligne-t-on dans son entourage.
Comme en Alsace mais dans un format annoncé comme légèrement raccourci et plus dynamique, un rappel du "diagnostic global" sera effectué puis ce sont des militants du mouvement "En Marche!" qui s'exprimeront avant que M. Macron prenne la parole. Au-delà des "pistes de réflexions" - coquetterie sémantique, Emmanuel Macron refuse encore le terme de "propositions" - l'ancien ministre pourrait aussi répondre aux tirs croisés encore essuyés cette semaine, venant de toutes parts.
Taxé de "donneur de leçons" (Nicolas Sarkozy), de "huitième candidat de la primaire de droite" (Luc Carvounas, PS), accusé de vouloir faire du "neuf avec du vieux" (Michel Sapin) ou de vouloir "faire échouer la gauche" en créant "l'illusion d'être le substitut aux deux solutions" de gauche et de droite (Jean-Christophe Cambadélis, PS), raillé pour sa "loyauté relative" à François Hollande (Benoist Apparu, LR), Emmanuel Macron a fait le plein des attaques. A Strasbourg, il avait lâché quelques coups, surtout envers les candidats de la primaire de la droite, et devrait remonter sur le ring au Mans.
Dans l'après-midi, M. Macron devait rencontrer des représentants de start-ups du label French Tech et, dans un second temps, de l'association "Maman travaille". Il visitera aussi un centre de formation au métier de contrôleur technique automobile et échangera avec des candidats à l'examen du code de la route. Mardi prochain, M. Macron exposera le troisième et dernier volet de son diagnostic à Montpellier, où les sujets de la "vie ensemble, l'intégration", seront abordés.
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