Les alliés de LFI veulent un accord mais pas de Mélenchon à Matignon
Les alliés socialiste, communiste et écologiste de La France insoumise ont tous assuré mardi que l'union de la gauche autour d'un "front populaire" pour les législatives anticipées ne se ferait pas derrière Jean-Luc Mélenchon, lui préférant une "personnalité consensuelle".
"Il n'y a pas de logique à ce que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat" de l'union de la gauche pour Matignon, en cas de majorité à l'Assemblée, a prévenu le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur TF1, rappelant que pendant la campagne des européennes "certains mots sont restés en travers de ma gorge".
Selon le député, "il y avait une espèce d'évidence" lors des précédentes législatives car le leader insoumis avait fait 22% à la présidentielle. Mais dimanche, "c'est Raphaël Glucksmann qui est arrivé en tête de la gauche", a-t-il complété.
Jean-Luc Mélenchon? "Il n'était pas dans les discussions, nous sommes en train de construire autre chose", a abondé le patron des communistes Fabien Roussel sur France2, dont l'inimitié avec l'ancien triple candidat à la présidentielle est notoire.
Mais, a-t-il ajouté, "nous écrirons noir sur blanc que nous défendons ensemble un Etat de Palestine", sujet sur lequel La France insoumise avait centré sa campagne pour les européennes.
De son côté, la députée écologiste Sandrine Rousseau a défendu le choix d'une "personne consensuelle" pour mener la campagne du "front populaire". "La question de Jean-Luc Mélenchon n'est pas consensuelle dans cet accord", a-t-elle expliqué sur LCI, évoquant les noms de l'insoumis François Ruffin ou de l'ancien dirigeant de la CFDT Laurent Berger, déjà évoqué par Raphaël Glucksmann.
"Il faut jeter la rancune à la rivière! Sinon quoi? La vendetta sans fin ? Il faut chercher sans cesse le moyen d'avancer", a écrit pour sa part lundi soir le leader insoumis dans une note de blog, à propos des discussions en cours pour former ce "front populaire".
La Nupes, l'alliance grâce à laquelle les mêmes partis de gauche avaient obtenu 151 députés à l'Assemblée nationale en 2022, avait explosé après le 7 octobre, lorsque les dirigeants de LFI avaient notamment refusé de qualifié le Hamas de groupe "terroriste".
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