L'Institut Pasteur quitte X : La fuite des réseaux

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France-Soir
Publié le 17 janvier 2025 - 19:05
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Elon Musk, nouveau propriétaire de Twitter, lors d'une conférence de presse à Boca Chica Village au
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AFP/Archives - JIM WATSON
AFP/Archives - JIM WATSON

Depuis que Twitter a été racheté par Elon Musk et changé en X, les défenseurs de la modération, voire de la censure, mais surtout du politiquement correct, se font la malle. Ils sont des politiques, des médias, des entreprises, et ils militent. Hier, ce fut au tour de l'Institut Pasteur de tirer sa révérence, pour "dénoncer les idées qui sont mises en avant à grand renfort de désinformation".

Organisme de recherche scientifique avant tout, l'Institut Pasteur se fait ainsi entreprise politique, parce que sa "direction est en totale opposition avec le projet d'influence politique entrepris par Elon Musk pour fragiliser les démocraties et déstabiliser l'Europe dans ses fondations institutionnelles". C'est en tout cas ce qu'ils écrivent dans leur communiqué de presse, rendu public sur X le 16 janvier dernier. Rien à voir avec la santé.

Ils veulent passer sur BlueSky, et invitent leurs abonnés à les suivre. Pour l'instant, ils ne bougent pas de LinkedIn, Facebook ou Instagram. Mais au vu des dernières prises de parole de Zuckerberg, ils devront peut-être boycotter la moitié d'Internet pour correspondre à leurs idées, voire s'y enfermer. Parce que le risque est bien là. Quels qu'ils soient, les réseaux sociaux fonctionnent grâce à des algorithmes qui créent des "bulles de filtres" et nous donnent à voir uniquement ce que nous aimons. Cela crée un biais de confirmation ; c'est-à-dire que chacun est conforté dans ses idées, puisqu'il ne voit que ce avec quoi il est d'accord. Mais ces algorithmes, avec un peu de bonne volonté, et de liberté, on peut assez facilement les contourner, pour tout de même avoir accès à des contenus différents, et ainsi nourrir son esprit critique. En quittant l'entièreté du réseau pour aller vers un autre, c'est plus compliqué.

Raison pour laquelle certains internautes ont vivement critiqué cette décision de l'Institut Pasteur. En réponse, Xavier Azalbert, directeur de la publication de France-Soir, écrit que c'est "un dernier pas qui vous enferme plus encore dans une idéologie". Il n'est pas le seul :

S'il y a une bataille à mener, pourquoi ne pas rester ? Que deviendront les réseaux sociaux s'ils représentent en eux-mêmes un positionnement politique ou idéologique ? Pourra-t-on toujours y débattre, y rencontrer de nouvelles idées ?

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