Les migrants "fuient la mort que nos dirigeants leur ont apportée", selon Marine Le Pen
Fermer les frontières et repousser les migrants, voilà en substance son message. Marine Le Pen a estimé que la crise symbolisée par la photo du petit Aylan, enfant syrien retrouvé mort noyé sur une plage turque jeudi 3, relève de la "responsabilité terrible de nos dirigeants" qui ont "déstabilisé la Libye".
"Si nous avions lancé un signal très clair en disant (aux migrants): +nous ne pouvons pas vous accueillir+, ceci aurait poussé des dizaines de milliers de clandestins à ne pas tenter cette traversée (de la Méditerranée) et nous n'aurions pas ces images effrayantes", a ainsi déclaré la présidente du Front national ce vendredi matin sur RTL. Les migrants fuient ainsi "la mort que nos dirigeants leur ont apportée", selon elle.
La crise des migrants que connaît actuellement l'Union européenne serait "la conséquence de la déstabilisation de la Libye" dont seraient responsables "Nicolas Sarkozy, BernardHenri Lévy, avec le soutien de François Hollande". Ces derniers ont ainsi "livré la Libye au fondamentalisme islamiste, au chaos, au désordre, au meurtre, à la barbarie", a également avancé Marine Le Pen.
Interrogée également sur les universités d'été du Front national, samedi 5 et dimanche 6, elle a très clairement expliqué que la présence de son père n'était "pas souhaitée, car elle créerait du buzz médiatique qui aurait pour conséquence d'atténuer le message".
Tout en disant être d'accord avec son père "sur un certain nombre de choses, comme l'immigration", Marine Le Pen a également dit avoir "une énorme différence stratégique" avec lui. Le problème entre eux serait donc plus de forme que de fond, a-t-elle dit en substance, soulignant qu'ils n'ont "pas le même parcours ni la même manière de voir et dire les choses. Lui pense que le Front national doit avancer grâce aux polémiques et il en organisait de façon récurrente en choquant. Je considère que cette attitude n'est pas admissible".
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